Géographie naturelle
Le pays de Retz, une miniature de Loire-Atlantique
Il s’agit du seul pays de ce département qui relève à la fois de la Loire et de l’Atlantique, seul territoire réalisant une synthèse entre la société ligérienne et celle des gens de mer grâce à la morphologie de cette presqu’île basse, occupée en sa partie centrale par des plateaux ruraux.
Un relief compartimenté qui porte à la diversité
Marc Elder définit le pays de Retz comme un musoir de terres basses, disposé à l’ouest du lac de Grand-Lieu, entre l’estuaire de la Loire et la baie de Bourgneuf. Ce terme de musoir – pointe extrême d’une digue, d’une jetée ou d’un môle ou encore tête d’écluse – paraît bien choisi pour désigner cette langue de terre étirée du Poitou.
Si le coteau de Saint-Père peut culminer à une altitude de 60 mètres, l’ensemble du socle très ancien sur lequel prend appui le pays de Retz présente une faible élévation (30 à 50 mètres). Ce socle est constitué de différentes plateformes : de Saint Viaud, Brains, Aigrefeuille, Corcoué, Saint-Philbert ou encore celle avec vue sur mer allant de Pornic à Bourgneuf.
Ces plateaux se partagent le territoire, dont les limites sont définies par un réseau de vallées et de bassins d’effondrement tels ceux de Rouans et Grand-Lieu ainsi que les zones marécageuses de Haute Perche et du Boivre.
Cette succession de plateformes et de dépressions caractérise différents bassins de populations et de microsociétés : gens du marais ou des hautes terres, populations des bords de Loire ou de l’océan, domaine de Grand Lieu ou société bocagère legéenne, groupe des viticulteurs ou des éleveurs…
Un pays d’eau : les rivières
L’eau cerne le pays de Retz et elle parcourt l’ensemble de son territoire avec de multiples rivières et ruisseaux. On y recense plus de 700 kilomètres de cours d’eau.
Le réseau hydrographique s’articule autour des diverses dépressions évoquées ci-dessus. Le bassin de Grand Lieu est alimenté par la Boulogne, la Logne et l’Ognon dont les sources proviennent de la proche Vendée.
Le Tenu, qui prend sa source à La Marne, aurait pu se jeter dans le lac mais il préfère le contourner par le sud-ouest pour rejoindre la Loire sous l’appellation d’« Acheneau ».
D’une nature plus autonome parce que directement en contact avec l’océan, les rivières de Haute-Perche et du Boivre entretiennent un marais d’une certaine importance.