Saint-Jean-de-Corcoué
Saint-Jean-de-Corcoué est une ancienne commune du pays de Retz. Pour l’histoire postérieure à 1971, consulter la carte d’identité de Corcoué-sur-Logne. Pour l’histoire de La Bénâte antérieure à 1830, consulter la carte d’identité de l’ancienne commune de La Bénâte.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
Territoire :
La commune de Saint-Jean-de-Corcoué annexe La Bénâte en 1830. En 1971, la commune de Saint-Jean-de Corcoué fusionne avec celle de Saint-Étienne-de-Corcoué afin de former la nouvelle commune de Corcoué-sur-Logne. Saint-Jean-de-Corcoué s’étendait à l’ouest de la rivière la Logne et donc de la nouvelle commune.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Machecoul |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Pierre Pouillas (1800) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-1830) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Legé (1793-1830) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-1317) Luçon (1317-1790) Nantes (1790-1971) |
Archidiaconé : |
Archidiaconé de Thouars (Vers 200-1317) Archidiaconé d’Aizenay (1317-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1971) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Montaigu (Vers 200-1790) Canton de Legé (1790-1939) Doyenné de Legé (1939-1968) Zone Lac – Secteur Legé (1968-1971) |
Paroisse : |
Saint-Jean-de-Corcoué (VIe siècle-1971) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie de La Bénâte |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Rainald Agnel de Benesta (1152) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Clément Alexandre de Brie, marquis de Serrant, duc de Retz (1790) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Saint-Jean-de-Corcoué est mentionné pour la première fois en 1059 dans la Charte de Henri Ier sous le terme « ecclesia corcoiaco ». Ce document indique que la nomination de la cure avait été donnée aux moines de l’abbaye Saint-Philibert de Tournus.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
La pierre levée au village du Clody, dite « La pierre folle », témoigne de la présence humaine à cette période.
Moyen Âge
Des fouilles effectuées par un amateur dans les années 1950 ont permis la découverte d’un cimetière mérovingien daté entre le VIe et le VIIIe siècle, sur le coteau Sainte-Radegonde, lieu voué au culte de Sainte Radegonde épouse de Clotaire Ier mort en 560.
En 1059 les moines de Saint-Philibert, en leur abbaye de Tournus, font valoir leur droit de présentation à la cure de Saint-Jean-de-Corcoué.
Période moderne
Durant la seconde moitié du XVe siècle, le curé de la paroisse, Messire Maurice Fradet bâtit une chapelle sous le vocable de Notre-Dame la Blanche sur ce même coteau Sainte-Radegonde. Elle subit d’importantes réparations en 1608.
La plus ancienne mention écrite de la vigne à Saint-Jean se trouve dans un acte notarié daté de 1390 désignant une vigne nommée « le Bois Maurice ». Tout au long des siècles suivants des actes semblables mentionnant des noms de vignes sont rédigés. On trouve ainsi 36 noms dans une recherche limitée à Saint-Jean-de-Corcoué. Une comparaison avec la matrice cadastrale de 1840 permet d’identifier 29 de ces parcelles, parfois quatre siècles après.
Période contemporaine
Sous la Terreur en 1793-1794 les troupes républicaines organisent un camp au sommet du coteau de St Jean, utilisant les bâtiments existants, dont la chapelle qui est ainsi préservée. L'abbé Pineau, vicaire en 1815, rapporte un massacre ayant eu lieu dans cette chapelle de la main d'un citoyen patriote.
Vers 1840, le curé Dalibon de Saint-Jean-de-Corcoué s'émeut de voir ses futures communiantes abandonner sa paroisse pour celle de la Benâte où elles vont à l'école. Il décide donc de construire de ses deniers une école de filles.
1893, mise en service du chemin de fer Nantes-Legé. La gare est sur le territoire de St-Jean mais à égale distance des deux bourgs.
1959, Création par les parents d'élèves d'un ramassage scolaire en cars pour les élèves du primaire.
2009, ouverture de l'école publique nommée l'Odyssée, jouxtant l'école privée Saint Yves datant, elle, de 1911 et ayant regroupé en 1985, dans de nouveaux locaux, tous les élèves du privé.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
VIe – VIIIe siècles : cimetière mérovingien
Vers 1450 : construction de la chapelle Notre-Dame la Blanche
1793 : profanation de la chapelle lors de la guerre de Vendée
20 Février 1830 : Un décret royal annonce le rattachement de la commune de la Bénâte à Saint-Jean-de-Corcoué
1837 : reconstruction de l’église de la Bénâte
30 Août 1893 : Inauguration du chemin de fer Nantes-Legé.
16 Février 1971 : Les communes de Saint-Jean-de-Corcoué et Saint-Étienne-de-Corcoué fusionnent par arrêté préfectoral et forment la nouvelle commune de Corcoué-sur-Logne.
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
Le nombre d’habitants augmente entre les années 1821 et 1831 puisque la commune de Saint-Jean-de-Corcoué annexe la Bénâte en 1830. Il augmente légèrement durant la seconde moitié du XIXe siècle avec l’aménagement de la commune. Il diminue ensuite jusque dans les années 1960 avec les deux guerres mondiales qui engendrent de nombreuses pertes humaines.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
L’économie locale de la commune de Saint-Jean-de-Corcoué se résume au début du XXe siècle à la production de blé et de vignes pour le pain et le vin. Les coteaux de la Parais sont utilisés pour les vignes. On trouve également de l’élevage de bêtes. Les habitants créent une association de Mutuelle du Bétail pour se protéger contre la mortalité des bêtes.
Dans les années d'après-guerre (1950-1970) le bourg de Saint-Jean-de-Corcoué était essentiellement agricole, les commerces étant plus nombreux à la Benâte. On trouvait à Saint-Jean-de-Corcoué trois cafés dont deux faisant restaurant et deux épiceries; pour ce qui était des artisans: deux maçons, un ébéniste, un chaisier-coiffeur; enfin deux courtiers en vins.
Une foire se tenait autrefois à la Saint Jean de mai et une assemblée à la Saint Jean de juin. Un marché se tenait sur le champ de foire les premier et troisième jeudis du mois. Les fermières apportaient leurs volailles, lapins, produits de la ferme et avec l'argent de la vente faisaient leurs emplettes auprès des marchands tenant étal dans toutes les rues du bourg. Le marché déclinera dans les années 1970 et périclitera dans les années 1980.