La Bénâte
La Bénâte est une ancienne commune du pays de Retz. Pour l’histoire postérieure à 1830, consulter la carte d’identité de l’ancienne commune de Saint-Jean-de-Corcoué.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
Territoire :
La commune de La Bénâte a été annexée en 1830 par l’ancienne commune de Saint-Jean-de-Corcoué.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Basses Marches (marches communes du Poitou et de la Bretagne) Note : la paroisse de La Bénâte n'apparait cependant pas dans la liste des composantes des basses Marches dressée dans l'arrêté de confirmation du Roi en date du 6 août 1777 |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
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Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
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District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Alexandre Goëau, curé de La Bénate (1790) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-1830) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Legé (1793-1830) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Nantes |
Archidiaconé : |
Archidiaconé de Thouars (Vers 200-1317) Grand Archidiaconé de Nantes (1317-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1839) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Montaigu (1201-1790) Canton de Legé (1790-1839) |
Paroisse : |
Saint-Jean de La Bénâte (Vers 1150-1839) Succursale de la paroisse de Saint-Jean-de-Corcoué (1839-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Les Philibertins de Tournus, sans doute en souvenir de la fondation de la paroisse, ont perçu jusqu'à la Révolution les 2/3 des dîmes perçues sur la paroisse. L'abbé du Bourg-Dieu (Déols) avait le droit de présentation à la cure de la Bénâte. |
Entités féodales :
Seigneurie de La Bénate |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Rendue en la cour de Machecoul |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Guillaume de Clisson (1189) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Clément-Alexandre de Brie, marquis de Serrant, baron de Retz (1790) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Trois hypothèses ont été formulées au cours du temps à propos de la toponymie du lieu. Bénate serait un terme de mesure ou un dérivé soit de Benedicta, que l’on traduit par béni, soit du mot Benastre, en latin bene astra, la bonne étoile au sens de chance.
La préférence de l'abbé Brunellière va à une mesure de grains attestée au Moyen-Age ou à la mesure du volume contenu dans certaine corbeille d'osier. Cette notion de mesure était primordiale pour les premiers féodaux dont les revenus venaient de redevances prélevées en nature, généralement sur les grains.
La Bénate est mentionnée pour la première fois dans le Chartier de l’abbaye de Buzay en 1152 sous la forme traduite suivante : « Le désistement de Renaud Agnel de Benasta, à l’égard de la Grange de Chèvredent, et la cession nouvelle, qu’il souscrit à la demande de l’évêque Bernard, le jour de la consécration de l’église de La Bénate ».
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Antiquité
L'appellation de "ville" de la Bénâte dont se sont longtemps targués les habitants pourrait venir de la présence d'une villa antique, alors qu'on reconnait à proximité des voies gallo-romaines.
Moyen-Âge
Gilles de Rais reçoit la chatellenie de La Benaste, de son grand-père Jean de Craon, mort en 1435, et reçoit de son père, Guy de Laval la baronnie de Retz. La châtellenie de La Bénâte, encore distincte de celle de Machecoul, n'appartiendra désormais qu'à des seigneurs de Rais.
Période moderne
À l'érection de la baronnie de Retz en duché-pairie de France, en 1581, en faveur d'Albert de Gondy, la châtellenie de La Bénâte est rattachée au duché de Retz. Le duché sera vendu par Gabriel de Neuville, duc de Retz, en 1778, puis démantelé et partiellement vendu par Clément Alexandre de Brie, marquis de Serrant.
Période contemporaine
L'église est incendiée par les "colonnes infernales" en 1794. La commune est donc privée de lieu de culte. Pire ! en 1811 les ruines de l'église, le presbytère et le cimetière sont vendus, par décret impérial. En 1830 la commune de La Bénâte est supprimée et son territoire inclus dans la commune de Saint-Jean-de-Corcoué. Par la volonté opiniâtre des habitants de La Bénâte et de nombreux villages plus proches de son bourg que de celui de Saint-Jean, les ruines sont rachetées en 1823 et des demandes répétées et pressantes sont faites auprès de l'évêque pour la construction d'une "chapelle" sur les fondations de l'ancienne église. Le monument est fini de reconstruire en 1837 et la bénédiction accordée en 1839. La paroisse de la Bénâte est rétablie en tant que succursale de celle de Saint-Jean.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
1401 : fondation de la chapellenie Sainte-Catherine dans l’église de La Bénâte.
1437 : Gilles de Rais vend la terre de La Bénâte au duc de Bretagne Jean V. La vente sera contestée par les héritiers de Gilles de rais qui ne trouveront un accord qu'avec Albert de Gondy, duc de Retz, à la fin du XVIème.
1789 : rédaction des cahiers de doléances par 20 habitants, "français, âgés de plus de 25 ans et portés sur le rôle des impôts".
1830 : la commune de La Bénâte est rattachée à celle de Saint-Jean-de-Corcoué
1839 : la paroisse de La Bénâte devient une annexe de la paroisse de Saint-Jean-de-Corcoué
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

Économie locale d’hier et d’aujourd’hui (pêche, industrie, viticulture, etc.) :
En 1413, le duc de Bretagne avait concédé au seigneur de La Bénâte, un marché hebdomadaire et deux foires annuelles à la Saint-Jean l'évangéliste et à la Saint-Antoine.
Au XXe siècle alors que La Bénâte n'était plus qu'un village de Saint-Jean, son bourg abritait un grand nombre de petits commerces et d'artisans : 6 épiceries, boucherie, boulangerie, un café-hotel... Cette concentration d'activités économiques avait donné envie à certains de recréer une commune; en 1911 la demande est présentée au conseil municipal, ce qui provoque un débat passionné. On en resta là.