Montbert
Pour l’histoire de Geneston antérieure à 1796 et postérieure à 1954, consulter la carte d’identité de Geneston.
Blason et logo
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Montbert |
Maire actuel : |
Jean-Jacques Mirallié (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
28,24 km2 |
Nombre d’habitants : |
3076 (2015) |
Code INSEE : |
44102 |
Gentilé : |
Montbertains / Montbertaines |
Devise : |
Majorum memento, posteros cura « Souviens-toi de tes ancêtres, soucie-toi de ta postérité » |
Territoire :
Rattachement de la commune de Geneston à celle de Montbert entre 1796 et 1954.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Jean Deniaud |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton |
Aigrefeuille (1793-1934) Aigrefeuille-sur-Maine (1934-2015) Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Clisson (Vers 850-Vers 1400) Climat d’outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Nantes (Vers 1600-1790) Canton d’Aigrefeuille (1790-1939) Doyenné d’Aigrefeuille (1939-1968) Zone Vignoble – Secteur Aigrefeuille (1968-2004) Zone Pastorale Vignoble (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Geneston (1148-2004) Saint-Gabriel-sur-Maine (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
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Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie de la Brenière |
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Date de constitution : (approximativement) |
Vers 1420 |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, moyenne et basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Robin de la Touche |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Joseph de Menou |
Seigneurie des Ridelières |
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Date de constitution : (approximativement) |
Vers 1600 |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Leroulx des Ridelières |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
René de l’Estourbeillon |
Seigneurie de Belle-cour |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean Gaignard |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Pierre Delaville |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Selon certains, le hameau de Mons Heberti est édifié vers le VIe siècle, période durant laquelle on assiste à un phénomène d’évangélisation du sud de la Loire. En effet, le nom du village signifie « la colline de Tébert », qui n’est autre que le nom du moine qui évangélisa la paroisse à cette même époque. Cependant, aucune trace écrite ne peut confirmer cette supposition. En effet, la première mention écrite du nom de « Montebert » n’apparaît qu’en juin 1163, dans une bulle pontificale du Pape Alexandre III, où il est mentionné de faire ériger un monastère au village voisin de Genestum.
Plusieurs écritures se succèdent. En 1584, la mention de « Monthebert » apparaît dans les registres de la paroisse. Plus tard, au cours de la période révolutionnaire, la graphie « Montber » apparaît. Finalement, l’orthographe définitive de « Montbert » est adoptée dès 1813. Cependant, suite à de nombreuses réticences, certains habitants continuent d’écrire le nom de leur commune avec l’orthographe « Montebert », notamment l’Abbé Thibaud, curé de la paroisse de 1919 à 1941. De nos jours, la prononciation du nom de la commune accentue toujours sur le « e » de l’ancienne graphie.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
La première occupation humaine sur le territoire de la commune survient près de 150 000 ans avant notre ère, sur les bords du « Lognon » (l’Ognon), au cours du paléolithique moyen (200 000 – 35 000 av. J-C). À Montbert, on découvrit quelques bifaces de l’époque acheuléenne, mais également des grattoirs, des racloirs et des pointes, principalement sur la moitié nord du territoire de l’actuelle commune. En outre, trois pointes datées de 10 000 av. J-C furent mises au jour au lieu-dit La Grambaudière, dans la vallée de l’Ognon. Au cours du mésolithique moyen (11 000 – 5 000 av. J-C), quelques microlithes sont découverts au lieu-dit La Brenière. Ces pierres taillées de taille très réduite sont débitées sur place. Enfin, trois haches polies et des pointes de flèches furent découvertes aux Ridelières, non loin de l’actuel bourg du Bignon. Elles datent du Néolithique (7 000 – 3 000 av. J-C), période où les hommes se sédentarisent de plus en plus. La pierre débitée à Montbert est en grès siliceux, typique de cette zone géographique. Cela explique pourquoi l’on retrouve de nombreux vestiges de l’époque préhistorique sur cette commune.
Antiquité
À Montbert, il n’existe aucune trace de l’époque gallo-romaine. Il subsiste uniquement les vestiges d’une voie romaine, qui traverse la commune du nord au sud et qui reliait Ratiatum (Rezé) à Durinum (Saint-Georges-de-Montaigu). De nos jours, elle est encore visible à certains endroits, notamment au beau milieu des champs, entre les lieux-dits La Chaussée et La Guéraudière. Plusieurs enclos quadrangulaires furent également découverts, principalement au sud du bourg actuel. Un enclos quadrangulaire est une sorte de fosse dans laquelle on plaçait des offrandes, du mobilier, mais aussi des sépultures. La fonction précise de ces sites reste cependant énigmatique.
Moyen Âge
Pendant un millénaire, du début du Moyen-Âge jusqu’en 1532, date définitive de la réunion de la Bretagne au royaume de France, la commune de Montbert se trouve à la frontière entre le Poitou et la Bretagne. Cette dernière part de la baie de Bourgneuf, passe notamment par Clisson et s‘achève dans la baie du Mont-Saint-Michel. Au cours des siècles, cette frontière fut particulièrement mouvante. Lorsque la Guerre de Cent Ans prend fin, vers le milieu du XVe siècle, la commune de Montbert se trouve dans les Marches avantagères de la Bretagne, mais reste très proche de celles du Poitou. Les Marches de Bretagne est une zone de passages et d’échanges, notamment avec le Poitou. C’est un territoire frontalier où s’exercent deux pouvoirs distincts.
Période moderne
En 1645, deux peintres hollandais, Lambert Doomer et Willem Schellinks, effectuent un « Tour de France artistique », principalement dans le Val de Loire. Leur trajet parcouru à cheval est l’un des voyages d’artistes du XVIIe siècle dont la documentation est la plus riche.
Période contemporaine
Suite aux guerres de Vendée, la commune de Montbert englobe celle de Geneston le 4 juillet 1796 (16 messidor An IV du calendrier républicain). Cette fusion est due à l’hécatombe causée par ces guerres en 1793 et 1794. En effet, il n’y avait pas assez d’habitants à Geneston pour constituer une administration locale. Cette décision initialement provisoire dura plus d’un siècle et demi. Le 12 mars 1814, un nouveau décret rattache la commune jumelée de Montbert-Geneston au canton d’Aigrefeuille, en désaccord avec le conseil municipal. Du point de vue administratif, la commune ne fait plus partie du Pays de Retz mais du Pays du Vignoble Nantais. Enfin, l’année 1954 est primordiale pour Geneston, car elle marque son indépendance vis-à-vis de la commune de Montbert.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
150 000 av. J-C : première occupation humaine sur le territoire actuel de Montbert
VIe siècle : édification du hameau de Mons Heberti par le moine Tébert
Juin 1163 : première mention écrite de la commune de « Montebert »
1646 : Lambert Dommer peint une Auberge à Montbert
4 juillet 1796 : la commune de Geneston est annexée à celle de Montbert
1954 : indépendance de la commune de Geneston
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

Les données concernant les années 1793, 1800 et 1836 sont perdues. Cependant, on peut tout de même remarquer une forte diminution du nombre d’habitants durant la dernière décennie du XVIIIe siècle. En effet, la période révolutionnaire est désastreuse, car la population de la commune jumelée de Montbert-Geneston se voit diminuée de moitié. Entre la période de la guerre franco-allemande de 1870 et le recensement de 1954, la commune connaît une diminution de sa population, liée d’une part aux trois guerres successives que connaît le pays, d’autre part au phénomène d'exode rural présent dans les campagnes françaises à cette époque. Rappelons qu’en 1796, la commune de Montbert absorbe celle de Geneston, qui redevient indépendante en 1954. Ceci explique la forte diminution de population que reflètent les recensements de 1946 et 1954, affichant une baisse de près d’un tiers du nombre d’habitants. Dès les années 1950, on observe une forte croissance démographique, que l’on peut lier avec le phénomène de périurbanisation. La commune de Montbert atteint le pic des 3 000 habitants en 2015.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Au début du XIXe siècle, la vie communale de Montbert est animée par des foires, notamment celle de la Saint-Brice. Cependant, la foire la plus réputée de Montbert est celle de la Saint-Laurent, qui concernait le commerce de chevaux. Elle ne connut pas le même succès que les foires genestonnaises, puisqu’elle cessa son activité en 1873. Néanmoins, trois nouvelles foires sont créées à Montbert dès 1905. Celles-ci avaient pour principale activité le commerce de bestiaux, mais aussi la vente d’étoffes et de draps. De nos jours, ces foires ont disparu.
À cette même période, la commune comporte de nombreux moulins sur son territoire, ceux-ci étant utilisés par des maîtres fariniers. Ils ont longtemps contribué à la vie artisanale de Montbert. En effet, on en comptait douze, deux-tiers d’entre eux se situant dans un rayon de 800 mètres autour de l’église. Actuellement, seuls cinq d’entre eux sont visibles, la plupart étant réhabilités en habitation privée.
Après la Première Guerre mondiale, la culture des petits pois se met en place suite à une demande de l’Abbé Thibaud, curé de la paroisse de Montbert de 1919 à 1941. En effet, il incite les agriculteurs à se tourner vers ce produit, afin de faire vivre le commerce local. Au fil des années, le transport des petits pois ne se fait plus par petit train, mais par camion. La culture des petits pois se perpétue après la Seconde Guerre mondiale, mais disparaît complètement au cours des années 50.