Le Bignon
Blason et logo
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Le Bignon |
Maire actuel : |
Serge Hégron (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
27,54 km² |
Nombre d’habitants : |
3 629 (2014) |
Code INSEE : |
44 014 |
Gentilé : |
Bignonnais / Bignonnaises |
Devise : |
« Sagesse et Progrès » |
Territoire :
La commune du Bignon cède une partie de son territoire en 1865, au même titre que Pont-Saint-Martin et Vertou, créant ainsi la commune des Sorinières. Le cadastre de 1821 fait état d’une superficie de 2 974 hectares. Ainsi, la commune a cédé 220 hectares aux Sorinières.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Clisson (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Nicolas Lemerle (1789-1790) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Aigrefeuille (1793-1934) Aigrefeuille-sur-Maine (1934-2015) Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Clisson (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Clisson (Vers 1600-1790) Canton d’Aigrefeuille (1790-1939) Doyenné d’Aigrefeuille (1939-1968) Zone Vignoble – Secteur Aigrefeuille (1968-2004) Zone Pastorale Vignoble (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Le Bignon ( ?-2004) Saint-Gabriel sur Maine (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie de Touffou |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Duchesse Anne de Navarre (1399) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
François Berthrand de Coeuvres (1774) |
À la fin du XVIIe siècle, les abbayes de Villeneuve et Saint-Jouin ont des fiefs sur le territoire du Bignon, ainsi que la châtellenie des Huguetières et la prévôté de Vertou.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
L’origine du nom de « Bignon » n’est pas tranchée. Selon Albert Dauzat, cela viendrait du mot gaulois bugno, qui signifie « tronc d’arbre » ou « ruche ». Bernard Tanguy, quant à lui, avance que le nom de la commune viendrait du terme latin bunia qui signifie « source jaillissante ».
Au cours des siècles, la commune voit son nom changer de nombreuses fois : Terra de Bugno (1130), Le Bugnon (1287), Saint-Martin du Vignon (1574), Bignon-La Chasse (XVIIIe siècle). Le toponyme « Le Bignon » serait définitivement adopté vers la fin du XVIIIe siècle, date à laquelle la carte de Cassini y inscrit cette orthographe que nous connaissons actuellement.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Les premières traces de vie humaine sur le territoire actuel de la commune sont datées du Mésolithique et du Néolithique (5000 – 1800 av. J-C), avec la découverte de haches et d’autres outils en métal.
Antiquité
Le début de cette période est marqué par l’édification d’une villa gallo-romaine à la Rousselière. Le lieu-dit La Chasse, au sein duquel se concentre la plupart des habitants, est situé à un carrefour de voies romaines : d’une part, la route de Nantes à Durivum (Saint-Georges-de-Montaigu), d’autre part, la route de l’abbaye de Déas (Saint-Philbert-de-Grand-Lieu) à la villa de la Rousselière. Enfin, on recense deux autres sites gallo-romains aux lieux-dits La Lande et Maison Rouge.
Moyen Âge
Vers la fin du Ve siècle, la commune du Bignon est envahie par les Wisigoths, puis par les Francs. Parallèlement on assiste au développement du christianisme. La paroisse du Bignon englobe le territoire de la future châtellenie de Touffou, suite au traité d’Angers du 25 août 851, qui fixe les limites historiques du duché de Bretagne. Par la suite, le territoire de la commune sera sous l’influence de trois pôles : le prieuré bénédictin de Vertou, l’abbaye augustinienne de Geneston et l’abbaye cistercienne de Villeneuve, fondée en 1201.
Période moderne
On observe une importance accrue de la religion chrétienne durant le XVIIIe siècle au sein de la commune du Bignon. Ce phénomène s’explique en grande partie par les épidémies et les famines qui ont sévèrement touché l’est du Pays de Retz au début de ce même siècle. Les populations trouvent un refuge dans la religion et prient pour ne pas revivre les malheurs qu’ils ont endurés dans le passé. À cette même époque, la paroisse du Bignon compte près de 400 foyers, ce qui représente environ deux mille habitants. On assiste enfin à l’implantation de négociants sur le territoire de la commune, suite à l’essor du trafic négrier et de l’influence de la ville de Nantes.
Période contemporaine
L’évènement majeur du XIXe siècle concerne l’abbaye de Villeneuve. En effet, le 3 novembre 1850, il est décidé de modifier les frontières des paroisses. Ce monument-phare du Bignon se situe désormais sur le territoire de la nouvelle paroisse des Sorinières. Ainsi, l’agrandissement de cette dernière s’opère le 21 juillet 1851 par arrêté préfectoral, rattachant de ce fait 248 Bignonnais à la nouvelle paroisse voisine. Cependant, ce n’est que le 31 mai 1865 que la commune des Sorinières est officiellement créée, annexant en son sein certains hameaux des communes du Bignon, de Pont-Saint-Martin et de Vertou.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
Ve siècle : édification d’une villa gallo-romaine au lieu-dit la Rousselière
25 août 851 : la paroisse du Bignon englobe le territoire de la future châtellenie de Touffou
1499 : Le Bignon se situe en terre royale suite au mariage entre Anne de Bretagne et le roi Louis XII
18 août 1614 : les États de Bretagne ordonnent la destruction du château de Touffou
21 juillet 1851 : l’abbaye de Villeneuve ne fait plus partie de la commune du Bignon
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

On observe un accroissement de la population significatif au cours de la première moitié du XIXe siècle. On explique cette augmentation par les nombreuses épidémies et famines survenues durant le siècle précédent, qui fit chuter le nombre d’habitants de plus de 2000 au début du siècle à environ 1500 à l’aube de la Révolution française. Cependant, cette augmentation est suivie d’une légère baisse démographique entre 1861 et 1866. On peut expliquer ceci par l’annexion de plusieurs hameaux à la nouvelle commune des Sorinières créée en 1865, de nombreux habitants ne résidant plus sur le territoire de la commune du Bignon. Une nouvelle chute s’opère au cours de la première moitié du XXe siècle, la cause étant bien évidemment les deux guerres mondiales. Ainsi, la population de la commune passe de 1692 à 1269 en moins de quarante années, soit une baisse de 25 %. Néanmoins, on observe un fort accroissement du nombre d’habitants à partir de 1968, ceci étant dû au développement de la métropole nantaise et au phénomène de périurbanisation. En effet, on passe de 1471 à 3629 habitants en moins d’un demi-siècle, soit une hausse fulgurante de près de 150 %.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Au cours du XVIIIe siècle, la paroisse du Bignon se voit animée par l’instauration de trois foires qui se déroulent au printemps. Au début du XIXe siècle, le maire Jean Moriceau souhaite qu’une foire aux chevaux soit mise en place sur le champ de foire du bourg. Il évoque deux avantages à la tenue de cette foire. Le premier étant l’engrais déposé au sol qui permettrait une meilleure culture des terres. Le second avantage concerne la présence d’un étang en partie basse du lieu qui servirait d’abreuvoir pour les bestiaux de la foire. Ainsi, les foires du Bignon s’élèvent au nombre de quatre par an. Cependant, avant l’annexion de l’abbaye de Villeneuve à la nouvelle paroisse des Sorinières en 1851, deux de ces quatre foires se tenaient initialement sur le champ de foire de Villeneuve. Géographiquement parlant, elles ne sont plus sur le territoire de la commune du Bignon. Néanmoins, la commune des Sorinières est uniquement propriétaire du terrain, le droit aux foires étant toujours alloué à la commune du Bignon. En effet, les foires sont attribuées aux communes et non pas aux terrains sur lesquels elles ont lieu.
De nos jours, l’activité économique du Bignon se base principalement sur l’agriculture, l’industrie et l’artisanat. La production agricole se concentre en grande partie sur l’élevage bovin et les fermes laitières, mais la viticulture, le maraîchage, l’horticulture et l’aviculture sont aussi présents sur la commune. En outre, la commune compte trois zones d’activités à vocation industrielle : la Forêt, les Fromentaux et Tournebride. Ainsi, l’activité industrielle du Bignon représente plus d’une soixantaine d’entreprises employant près de 1600 personnes. Enfin, plus de trente entreprises artisanales sont implantées sur la commune, deux-tiers d’entre elles concernent le secteur du bâtiment.