Geneston
Pour l’histoire de Geneston entre 1796 et 1954, consulter la carte d’identité de Montbert.
Blason et logo
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Geneston |
Maire actuel : |
Karine Paviza (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
8,04 km² |
Nombre d’habitants : |
3 643 (2014) |
Code INSEE : |
44 223 |
Gentilé : |
Genestonnais / Genestonnaises |
Devise : |
Territoire :
Dès 1796, la commune de Geneston est rattachée à celle de Montbert. En 1807, puis en 1870, des demandes concernant l’indépendance de Geneston sont lancées, mais refusées en 1900. C’est seulement en 1954 que la commune parvient à ses fins et devient de nouveau indépendante.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Georges Gaudet |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1793-1954) Aigrefeuille-sur-Maine (1954-2015) Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Clisson (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Clisson (Vers 1600-1790) Canton d’Aigrefeuille (1790-1939) Doyenné d’Aigrefeuille (1939-1968) Zone Vignoble – Secteur Aigrefeuille (1968-2004) Zone Pastorale Vignoble (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Geneston (1148-2004) Saint-Gabriel-sur-Maine (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Abbaye cistercienne Sainte-Madeleine de Geneston, fondée par Bernard de Cîteaux vers 1148. |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie ecclésiastique de Geneston |
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Date de constitution : |
Première moitié du XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, moyenne et basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Siège à l’extrémité des halles |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Saint-Bernard (vers 1147-1148) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Prieur-recteur Simon (vers 1790) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La première mention écrite de la commune figure dans une bulle pontificale du Pape Alexandre III datée de juin 1163, dans laquelle il est inscrit le nom de Genestum. La commune tire son nom des genêts, arbustes présents en très grande quantité sur son territoire durant l’époque médiévale.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
La première trace retrouvée est un biface de quartzite, daté de l’Acheuléen supérieur (vers 100 000 – 80 000 av. J-C). Au cours du Mésolithique, on assiste à la dernière occupation de chasseurs 5 000 ans avant notre ère, attestée par la découverte de quelques éléments en pierre taillée. Plus récemment, au Néolithique, un phénomène de sédentarisation des populations se développe, ces dernières pratiquant notamment l’élevage et réalisant des céramiques. Certains vestiges de poteries furent découverts au lieu-dit Les Garennes, lors de fouilles effectuées en 1974. Enfin, la spiritualité est en plein essor et s’explique par la pose de stèles et de monuments funéraires. Cependant, ce dernier point reste au stade de la supposition, car aucune trace de monument funéraire ne nous est parvenue.
Antiquité
On ne recense aucune trace gallo-romaine sur le territoire de la commune. Cependant, la présence d’une voie antique reliant Ratiatum (Rezé) à Lucus (Les Lucs-sur-Boulogne) en passant par la ville actuelle est attestée. Une seconde voie reliait la paroisse de Déas (Saint-Philbert-de-Grand-Lieu) à la villa gallo-romaine du Bignon.
Un natif de Geneston découvrit une perle en pâte de verre, qu’il data de l’époque wisigothique (Ve siècle) mais le territoire de la commune est quasi inoccupé à cette période, si ce n’est par une léproserie, datée du milieu du Ve siècle et qui aurait précédé le monastère de Geneston. Cette hypothèse selon laquelle une fondation mérovingienne se serait édifiée à Geneston est évoquée par Léon Maître vers la fin du XIXe siècle, mais n’est pas certaine.
Moyen-Âge
Le Monastère de Saint-Médard de Doulon est destiné à accueillir depuis le IXe siècle des Bénédictins de l’abbaye de Soissons. Les chanoines s’installent dans l’abbaye Saint-Médard à partir de 1110, et ce jusqu’en 1135, date à laquelle l’abbé de Marmoutier en exige le départ. C’est alors que l’évêque Bernard Ier de Nantes offre aux chanoines expulsés un refuge dans son futur monastère, qu’il baptise « Geneston ».
Période moderne
En 1521, Geneston accueille son premier abbé commendataire, Michel de Coëtlogon, qui entre en possession de l’abbaye. La « commende » concerne les revenus d’une abbaye perçus par un ecclésiastique. À sa mort en 1537, l’abbaye voit de nombreuses personnes se succéder à sa tête, et ce jusqu’à la fin du XVIe siècle. À partir de 1661, on décida de démolir l’abbaye et d’en reconstruire une nouvelle. Cependant, les travaux étant trop coûteux, le projet est abandonné. De nos jours, les deux seuls éléments conservés sont le pavillon d’entrée du cloître ainsi que son puits, tous les deux d’origine. Le reste de l’abbaye n’existant plus, le conseil municipal décide en 1862 de faire construire une église dans le bourg même de Geneston, ce qui sera fait la décennie suivante.
Période contemporaine
Suite aux guerres de Vendée, la commune de Geneston est rattachée à celle de Montbert le 4 juillet 1796 (16 messidor An IV du calendrier républicain). Cette décision initialement provisoire dura plus d’un siècle et demi. De plus, le 12 mars 1814, un nouveau décret rattache la commune jumelée de Montbert-Geneston au canton d’Aigrefeuille, en désaccord avec le conseil municipal. Du point de vue administratif, la commune ne fait plus partie du Pays de Retz mais du Pays du Vignoble Nantais. Enfin, l’année 1954 est une date primordiale pour Geneston, car elle marque son indépendance vis-à-vis de la commune de Montbert.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
1147-1163 : Construction de l’Abbaye Saint-Madeleine de Geneston
1266 : Première mention des foires de Geneston, la fête de la Sainte-Madeleine le 22 juillet et la fête de la Saint-Brice le 13 novembre
1790 : Création de la commune de Geneston. Fragilisée par les guerres de Vendée, elle s’unit à Montbert six années plus tard
1954 : Geneston se sépare officiellement de Montbert et devient indépendante
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
La population augmente depuis les années 1950 en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation. On remarque que cette forte augmentation se concentre principalement au début des années 2000, la démographie de la commune affichant un taux d’accroissement de la population supérieur à 86 %.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui (pêche, industrie, viticulture, etc.) :
Depuis le début du XIIIe siècle, les foires tiennent une place très importante dans la vie des habitants de Geneston. En effet on dénombre deux fêtes principales : la foire de la Sainte-Madeleine le 22 juillet et la foire de la Saint-Brice le 13 novembre, auxquelles s’ajoutent des fêtes secondaires tout au long de l’année. Les foires de Geneston se tiennent la plupart du temps le troisième mercredi de chaque mois. Le 12 janvier 1850, la commune décide d’augmenter les taxes sur les foires afin de couvrir les frais dus aux travaux de remblaiement du champ de foire.
Plus récemment au XXe siècle, l’économie de Geneston est portée sur l’industrie textile avec l’implantation d’usines. On peut ainsi évoquer l’exemple de l’entreprise Racineux Production fondée à la fin de la décennie 1940. Spécialisée dans le prêt-à-porter masculin haut de gamme, elle rayonna pendant plus d’un demi-siècle. Elle travailla notamment pour des marques de prestige comme Pierre Cardin, Paco Rabanne ou encore Sonia Rykiel. Cependant, connaissant une baisse de production à partir de 1999, l’entreprise se voit affliger en 2008 une baisse fulgurante de 75 % des commandes de la marque Agnès B. Ainsi, elle fermera définitivement ses portes le 23 octobre 2009.