Saint-Viaud
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Viaud |
Maire actuel : |
Roch Chéraud (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Sud Estuaire |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Saint-Nazaire |
Canton : |
Saint-Brevin-les-Pins |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
32,63 km² |
Nombre d’habitants : |
2 396 (2017) |
Code INSEE : |
44 192 |
Gentilé : |
Vitaliens / Vitaliennes |
Devise : |
« Saint-Viaud, Terroir d’excellence et d’avenir » |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Paimboeuf (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Jean Lequimener, recteur |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Frossay (1793-1801) Saint-Père-en-Retz (1801-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-ajourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Saint-Père-en-Retz (1790-1939) Doyenné de Saint-Père-en-Retz (1939-1968) Zone Côte – Secteur Paimboeuf (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Père-en-Retz (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Viaud (?-2004) Saint-Vital-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Entités féodales :
Ne sont présentées détaillées que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie du Plessis-Mareil |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Moyenne justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
Au château Propriété de Robert de Mareil en 1382, de la famille Carné (seigneurs de Saint-Nazaire et de la Jonchais de Donges) au XVIIe siècle et de la famille du Bot de Talhouët sous la Révolution. |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Isabeau Dreux, vicomtesse de Mareil (née en 1188) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Jean du Bot, seigneur de Talhouët (1775) |
Seigneurie du Plessis-Grimaud |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
Sur la butte de la Motte |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Hémery Grimaud, chevalier (1352) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Dame Jeanne-Marie-Anne du Bot, dame de Talhouët et du Plessis-Grimaud et femme de J.-B (1785) Juchault, chevalier, seigneur de Lorme et de Monceaux |
Au XVe siècle, d’autres petites seigneuries possédaient des terres sur la paroisse de Saint-Viaud : le Petit-Bois, le Bois-Rouaud, les Bretesches, le Carteron, la Corbinais, les Epinais, la Forge, la Gravelais, la Lande, Launay, la Loherie, la Muce, le Plessis-Bagan, le Puy-Guibert, Qui-en-Parle, la Rembaudière et la Verrie.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Le nom de Saint-Viaud vient de saint Vital (Sanctus Vitalus en latin). La première mention écrite de la commune concerne la donation du domaine de Saint-Viaud à l’abbé Hilbod de Déas en 839, par le fils de Charlemagne, Louis le Débonnaire, alors en déplacement à Poitiers.
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Mont-Scobrit.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Plusieurs menhirs sont présents sur le territoire de la commune.
Antiquité
En 2014, des fouilles archéologiques ont révélés des vestiges gallo-romains sur le site de la Miraudais, dont de nombreuses céramiques et un culot de forge. Ces éléments attestent d’une présence humaine à cette époque et d’une activité de métallurgie à proximité.
Moyen Âge
En 839, l’abbé Hilbod de Déas reçoit un don du fils de Charlemagne, Louis le Débonnaire : un certain domaine de Saint-Viaud. Selon la tradition, une chapelle a été construite au même moment sur le piton du Mont Scobrith où serait enterré le moine irlandais Vital. Il est à l’origine du nom de la commune.
Durant la Seconde moitié du XIIe siècle, des sources écrites nous indiquent que les religieux de l’abbaye de Marmoutier à Donges sont en procès avec les seigneurs de Saint-Viaud, concernant l’appartenance des terres de la Verrière. Ces éléments montrent qu’il y avait un bassin de vie important à Saint-Viaud dès le XIIe siècle.
Période moderne
Les seigneurs sont toujours présents sur le territoire de Saint-Viaud et se multiplient au fil des démembrements. Ils perdurent jusqu’à la Révolution française.
Période contemporaine
Au cours du XIXe siècle, de nombreux aménagements de la commune ont eu lieu : la construction de l’école des garçons, de l’église actuelle, de l’orphelinat départemental Agricole Leray et du sanatorium du Pé, ouvert au tout début du XXe siècle.
Entre 1917 et 1919, les soldats installent une base d’aérostats à la Ville en Bois avec la présence de troupes américaines. De septembre 1944 à mai 1945, la commune de Saint-Viaud fait partie des communes appartenant à la « Poche de Saint-Nazaire », ligne défensive allemande. En 1980, c’est le lancement du projet de la centrale nucléaire du Carnet, à cheval également sur la commune de Frossay. Entre 1980 et 1995 surviennent de vifs affrontements entre les opposants du projet et les forces de l’ordre, qui aboutissent à l’abandon du projet en 1997.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
839 : construction d’une chapelle sur le piton du Mont Scobrith où est enterré le moine irlandais Vital
12 mars 1793 : bataille de Paimboeuf, de nombreux tués sont enterrés dans des fosses communes au nord-ouest de Saint-Viaud
10 août 1808 : selon la tradition, Napoléon se serait arrêté au Plessis-Mareil en se rendant à Paimboeuf
1837 : construction de l’école des garçons à côté de la mairie
1854-1862 : construction de l’église actuelle sur le site de l’ancienne église primitive
1876 : ouverture de l’Orphelinat départemental Agricole Leray au Plessis-Grimaud, fermé en 1949
1904 : ouverture du sanatorium du Pé au Midy qui deviendra un ouvroir et un orphelinat pour jeunes filles tenu par les sœurs de la Haie Mahéas, fermé en 1983.
12 mai 1945 : tragédie de la Brosse, dernier fait militaire de la Seconde Guerre mondiale
1962 : projet d’annexion par Paimboeuf
1986 : creusement du lac
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

Le nombre d’habitants diminue entre les années 1793 et 1800, puis entre 1806 et 1821 à cause des guerres de Vendée et des guerres napoléoniennes qui sont à l’origine de nombreuses pertes humaines. Le temps de la reconstruction arrive et la population augmente de nouveau durant toute la première moitié du XIXe siècle. Une épidémie de choléra arrive en 1854 et cause encore de nombreuses pertes humaines jusque dans les années 1870. La population diminue tout au long de la première moitié du XXe siècle à cause des guerres mondiales. Elle augmente de nouveau dans les années 1970 en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
La commune de Saint-Viaud possédait deux ports pour le commerce et la pêche, la Ramée et les Vieilles Douves, ainsi qu’une chaussée, la Chaussée Moriceau où l’on y débarquait les gabares et les chalands.
Les habitants étant en partie cultivateurs et agriculteurs, la commune de Saint-Viaud était réputée pour sa production de froment. Le lundi de Pâques, l’Aliz, une brioche locale était fabriquée dans les fermes. Des vignes sont également présentes sur le territoire. Elles faisaient partie de l’aire A.O.C. Muscadet.
En 1978, l’usine Zircotube est construite. Elle est spécialisée dans la fabrication des tubes de Zirconium pour les centrales nucléaires.