Sainte-Pazanne
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Sainte-Pazanne |
Maire actuel : |
Bernard Morilleau (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Pornic Agglo Pays de Retz |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Le Pellerin |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
41,81 km² |
Nombre d’habitants : |
6 547 (2015) |
Code INSEE : |
44 186 |
Gentilé : |
Pazenais / Pazenaises |
Devise : |
In umbra crucis laboro / Je travaille dans l’ombre de la croix |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Machecoul (1704-1790) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1793-1795) |
Nom du premier maire : |
Frémond du Bouffay (1789) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1801-1926) Saint-Nazaire (1926-1976) Nantes (1976-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Sainte-Pazanne (1793-1801) Le Pellerin (1801-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton du Pellerin (1790-1939) Doyenné du Pellerin (1939-1968) Zone Lac – Secteur Sainte-Pazanne (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Sainte-Pazanne (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Sainte-Pexine (IXe siècle-2004) Sainte-Anne-Françoise-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie de Briord Droit de Haute Justice s’étendait sur neuf paroisses : Bouaye, Cheix, Le Pellerin, Port-Saint-Père, Rouans, Saint-Léger, Saint-Mars-de-Coutais, Sainte-Pazanne et Vue. |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
En 1437, Martin de Rezay, seigneur de Briord, obtient la Haute Justice avec gibet à 3 poteaux. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
L’auditoire se trouvait à Port-Saint-Père à l’angle des chemins de Machecoul et de Saint-Mars-de-Coutais. La prison était située juste derrière, composée de deux chambres, une pour les hommes et une pour les femmes. Chaque pièce avait 13 pieds de long, 9 de large et 18 de haut et était percée d’une fenêtre au midi. Les deux cellules étaient blanchies à la chaux et pavées de tuffeau. Derrière la prison se trouvait encore un petit terrain d’une contenance d’une corde. Ces bâtiments furent détruits en 1793. La haute justice de Briord s’exerçait tous les quinze jours, le jeudi, au bourg de Port-Saint-Père et près de son auditoire apparaissent la prison et les ceps et colliers pour punir les malfaiteurs. |
Séris de Rezay, vidame de Rezay et du Pallet (1226) |
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Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Joseph Charette, fils de Françoise de Lespinay (1790) |
Seigneurie d’Ardennes |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
La justice de la seigneurie était rendue dans l’auditoire, dont le siège était à la limite de la commune, en dehors du bourg, le long du ruisseau. Il est figuré sur le cadastre de 1827 portant le numéro 1446, entouré par les vignes de l’auditoire. |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Alain du Croisil, aussi dit de Saffré (1404) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Marie Chancerel, fille de Charles Chancerel, seigneur d’Ardennes, et épouse de Pierre Colas de Malmusse (1784) |
Seigneurie de Sainte Pazanne et du Moulin Henriet Les seigneuries de Sainte Pazanne et du Moulin Henriet ont toujours été très liées, parfois même rassemblées. |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle sous le nom de la Hunaudaye |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
L’auditoire de la seigneurie de Sainte-Pazanne se trouvait dans les halles seigneuriales, construites vers 1700, qui existent toujours sur la place de la Hunaudaye. (Cf. aveux de la seigneurie de Sainte-Pazanne faits à la mort de Charles Louis Robert, le 10 janvier 1749 qui nous donnent la date approximative de la construction des halles seigneuriales pendant la seigneurie de Jean III Robert) |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Sainte Pazanne : René III Tournemine (1406-1409) Moulin Henriet : Jean II Robert |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Sainte Pazanne : Louis V, seigneur de la Gascherie (1762-1787) Moulin-Henriet : Charlotte de Ruais (1768 -1789) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Le nom de Sainte-Pazanne vient d'une sainte d'origine espagnole : Sainte Pexine et ses nombreuses variantes dont Sainte Pazanne. La première mention écrite de la commune se trouve dans le pouillé de 1287 sous la forme latine Sancta Picina. C’est une personnalité très importante puisque Sainte-Pazanne, après quelques différends avec l’autre commune du presque même nom Sainte Pézenne, put obtenir une partie de la phalange de la sainte, remise en 1956, à l’évêque de Nantes, Monseigneur Villepelet.
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Franchère.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Localisé sur la route départementale 61 à 200 mètres au nord-ouest, le dolmen du Port-Fessant atteste de la présence de premières traces d’occupation humaine dans les alentours de Sainte-Pazanne au néolithique. Orieux nous décrira en 1895, qu’il s’agit d’un « grand dolmen bouleversé » tant les interprétations de la roche furent nombreuses. Si pour certains, il s’agit d’un dolmen, pour les autres il s’agit des ruines d’une allée couverte. De toutes évidences, ce mégalithe a conservé tous ses mystères.
Antiquité
On retrouve plusieurs éléments attestant de la présence d’hommes habitants sur le site de Sainte-Pazanne à l’époque de la conquête romaine de la Gaule. Des céramiques noires et grises datant du Ier siècle ont été retrouvées, ainsi que trois bâtiments au lieu-dit La Briancière, datant du IIe siècle. L’un d’eux semble être une tour à signaux.
Moyen Âge
Le territoire actuel de la commune de Sainte-Pazanne était divisé entre plusieurs seigneuries et dépendait donc de juridictions différentes.
Période moderne
Au moment de la Révolution française, Briord en Port-Saint-Père appartient à Joseph Charette qui a fait construire le château actuel. (1768 -1789). Pendant la période de l’Ancien-Régime, Sainte-Pazanne dépend de la subdélégation de Machecoul.
Période contemporaine
En 1875, le chemin de fer arrive à Sainte-Pazanne. À l’époque, on circule mal dans la commune, certaines routes ne sont pas souvent praticables. La ligne Nantes – Pornic passe par Sainte-Pazanne. L’autre ligne Sainte-Pazanne – Machecoul ouvre seulement l’année d’après, en 1876.
Peu après, entre les années 1877 et 1898, est construite l’église actuelle, qui sera inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 2007.
En 1933, a lieu la première représentation théâtrale et religieuse, encore jouée aujourd’hui, du « Christ-Roi ».
En avril 1956, la relique de sainte Pazanne arrive dans la commune par une translation officielle de quelques ossements. Elles ont été trouvées dans une sacristie de l’Escorial, en Espagne.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
3 500 avant J.-C. : premières traces d’habitations, dolmen de la Roche aux fées.
IIe siècle : ruines Gallo-romaines, découvertes au village du Bois
651 : des moines créent un prieuré sur les bords du Tenu.
1284 : première mention de Sainte-Pazanne comme paroisse.
12 avril 1789 : Les représentants pazennais, comme d’autres, demandent dans les cahiers de doléance, plus particulièrement, l’égalité des impôts, l’admission aux fonctions publiques et émettent le vœu que le vote se fasse par tête aux Etats Généraux.
15 janvier 1790 : L’assemblée constituante décide, sur l’avis des députés de Bretagne, que cette province sera divisée en cinq départements et précise dans sa séance du 30 janvier, que celui de Nantes aura neuf districts dont celui de Machecoul. Ce dernier district est composé de six cantons dont celui de Sainte-Pazanne (qui en sera le chef-lieu), canton qui comprendra : Port-Saint-Père et Saint-Hilaire-de-Chaléons.
1875 : arrivée du premier train en provenance de Pont-Rousseau (Reze)
1877-1898 : construction de l’église actuelle
1933 : création du spectacle Le Christ-Roi !
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

Le nombre d’habitants diminue entre les années 1792 et 1800 à cause des guerres de Vendée. Il augmente progressivement jusqu’au début du XXe siècle. Il diminue de nouveau avec la Première guerre mondiale, avant de se stabiliser jusqu’à la fin de la Seconde guerre mondiale. Elle augmente progressivement jusque dans les années 90 avant d’augmenter fortement jusqu’à aujourd’hui. Elle est en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
L’économie locale de Sainte-Pazanne, au XIXe et XXe siècles, est composée essentiellement d’agriculture avec une polyculture de subsistance, ainsi que d’artisanat à travers de nombreux métiers. Certains agriculteurs sont spécialisés dans la viticulture, dont un est encore présent aujourd’hui : le domaine de la Coche. Un artisan important sur la commune a été la société Balsan, spécialisée dans les coiffures militaires étrangères et françaises.
On retrouve des aveux seigneuriaux qui confirment les droits de foire de la ville de Sainte-Pazanne. Le 15 avril, le 19 mai, sont des jours de foire. À partir de 1908, les foires deviennent mensuelles (décembre, janvier et mars). Les dates sont le 18 janvier, le 15 avril, le 22 juillet et le 19 mai. La dernière foire aura lieu en 1954 à la Saint-Yves.