Saint-Père-en-Retz
Pour l’histoire de l’ancienne commune de Sainte-Opportune-en-Retz antérieure à 1795, consulter la carte d’identité de Sainte-Opportune-en-Retz.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Père-en-Retz |
Maire actuel : |
Jean-Pierre Audelin (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Sud Estuaire |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Saint-Nazaire |
Canton : |
Saint-Brévin-les-Pins |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
62,72 km² |
Nombre d’habitants : |
4 645 (2018) |
Code INSEE : |
44 187 |
Gentilé : |
Pereziens / Pereziennes |
Devise : |
Territoire :
En 1795, la commune de Saint-Père-en-Retz absorbe la commune de Sainte-Opportune-en-Retz.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Paimboeuf (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Marc Luzeau de la Morinière (1790-1791) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Frossay (1793-1801) Saint-Père-en-Retz (1801-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Saint-Père-en-Retz (1790-1939) Doyenné de Saint-Père-en-Retz (1939-1968) Zone Côte – Secteur Paimboeuf (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Père-en-Retz (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Père-en-Retz (XIe siècle-2004) Haut-Paimboeuf – Trêve de Saint-Père-en-Retz (1667-1761) Saint-Vital-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie le Plessis-Bois-Joly |
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Date de constitution : (approximativement) |
Fin XIVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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La juridiction du Plessis-Bois-Joly s’étend sur les paroisses de Chauvé, du Clion et de Saint-Père-en-Retz. |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Pierre d’Acigné (1398) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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René Boux, seigneur de Bougon (1775) |
Juridiction du Plessis-Grimaud (en Frossay) Démembrement de la seigneurie le Plessis-Bois-Joly |
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Date de constitution : (approximativement) |
Début XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Hémery Grimaud (1401) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Claude Simon, seigneur de la Carterie (1775) |
Seigneurie la Rouaudière (en Sainte-Opportune) |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean Bougrenet (1401) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Marie-Henriette Simon, fille de Claude Simon, seigneur de la Carterie et auditeur des comptes (1772) |
Seigneurie de Tharon |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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La seigneurie du Tharon s’étend sur les paroisses de Saint-Michel-Chef-Chef et de Saint-Père-en-Retz. |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Guillaume de Limur (1401) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Pierre-François Michel (1780) |
Seigneurie de la Verrie ou de la Voirie |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Sergenterie féodée de Saint-Père-en-Retz pour la vicomté de Loyaux. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Tiphaine du Pont (1428) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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De Bruc (1775) |
Au XVe siècle, quelques fiefs relèvent d’autres seigneuries comme les Bougon, le Bois-Rouaud, le Briordais, la Coudraye, le Gaignart, la Gruais, Langle et Limur.
À la fin du XVIIe siècle, les seigneuries de la Voirie, du Plessis-Bois-Joly, de Tharon, Limur et Bougon ainsi que la sergentise de la Verrie sont toujours présentes sur la paroisse de Saint-Père-en-Retz. Quelques parcelles relèvent de la commanderie de Biais et de la seigneurie de la Rousselière.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Saint-Père-en-Retz est mentionné pour la première fois vers 1060, sous la forme latine, Sanctus Petrus de Rodesio. Le nom évolue au cours du temps : Sanctus Petrus Radezarium en 1287, puis Saint-Pair-en-Rets en 1750.
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement La Fraternité.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Un site mésolithique est découvert par Michel Tessier en 1997 sur le site des Vingt-deux Boisselées. En 2009, trois sondages y sont réalisés. Les archéologues trouvent alors des silex et des galets qui témoignent d’une présence humaine à cette période-là.
Une présence humaine au Néolithique est attestée par le menhir du Quarteron (lieu-dit la Riverais). Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 13 février 1984.
Par ailleurs, un diagnostic archéologique a été établi à la Hurline en 2009. Il a permis de mettre au jour un foyer et des trous de poteaux signalant un petit habitat sur piliers qui dateraient du Néolithique, mais la datation de ces éléments n’est pas certaine.
Antiquité
Dans ce diagnostic de 2009, les archéologues ont trouvé des enclos et des fours allongés datant probablement de la période antique. Ces derniers témoigneraient éventuellement d’une production de chaux dans le secteur.
Au lavoir de Saint-Père-en-Retz, le petit Pont-Vasou porte aussi le nom de Pont-Néron comme le célèbre empereur romain. Cet ancien nom témoignerait également d’une occupation romaine.
Moyen Âge
Des sarcophages datant de l’époque mérovingienne auraient été retrouvés près de l’église. En 1015, les moines de Marmoutier possèdent l’église de Saint-Père-en-Retz, possession confirmée par l’évêque de Nantes. En 1040, le chevalier Simon, fils de Cavallon, seigneur de la Guerche donne une partie de ses dîmes récoltées sur la paroisse de Sainte-Opportune à l’abbaye bénédictine de Marmoutier de Tours. La paroisse se situe à proximité de celle de Saint-Père-en-Retz. Seul un ruisseau les sépare. Sur une butte, la paroisse de Sainte-Opportune est entourée d’une enceinte féodale qui possédait sa propre église (détruite au cours du XIXe siècle).
Au XIIe siècle, la commanderie des Biais est fondée par un certain Hugues de Payns, premier Grand Maître de l’Ordre. Une Charte de Conan III, duc de Bretagne confirme la possession des biens de la commanderie. L’Ordre est supprimé en 1312 par Jean III, duc de Bretagne. La commanderie accueille ensuite les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, aussi connus, plus tard, sous le nom des Chevaliers de Malte. Ils installent un hôpital dès 1406 dans leurs bâtiments.
Période moderne
La commanderie de Malte aux Biais perdure jusque dans les années 1770.
Période contemporaine
Durant la guerre de Vendée, Saint-Père-en-Retz se rattache aux idées républicaines pour défendre les libertés. À leur issue, le territoire de la paroisse de Sainte-Opportune est rattaché à la commune de Saint-Père-en-Retz.
Vers 1840, un nouveau cimetière est créé pour remplacer celui de Sainte-Opportune qui se trouvait autour de l’ancienne église. À partir de 1850, la commune prend la décision de faire reconstruire entièrement l’église de Saint-Père-en-Retz, tandis que celle de Sainte-Opportune est détruite. La première pierre est posée le 29 juin 1873 et terminé à la fin de l’année 1877. L’église n’est finalement pas achevée en raison d’un manque de moyens financiers.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
1015 : les moines de Marmoutier possèdent l’église de Saint-Père-en-Retz
Vers 1140 : fondation de la commanderie des Biais
1312 : l’Ordre est remplacé par les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, aussi appelés Chevaliers de Malte
1406 : la commanderie installe un hôpital dans ses bâtiments
1795 : la commune de Saint-Père-en-Retz absorbe la paroisse de Sainte-Opportune.
1840 : construction de la mairie et d’un nouveau cimetière
1868 : destruction de l’église datant de 1626 déclarée trop petite et vétuste
1869 : le conseil municipal adopte le tracé de la ligne de chemin de fer Paimboeuf-Sainte-Pazanne-Nantes, comprenant un arrêt sur la commune.
1873-1878 : construction de l’église actuelle. Un projet de clocher est prévu au début du XXe siècle, mais la Première Guerre mondiale ne permet pas son aboutissement
6 juin 1927 : organisation du Congrès des Jeunesses Catholiques à Saint-Père-en-Retz
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
La population augmente fortement entre les années 1793 et 1800 puisque la commune de Saint-Père-en-Retz absorbe la commune de Sainte-Opportune-en-Retz. Elle diminue ensuite en raison des guerres de Vendée qui engendrent de nombreuses pertes humaines. Elle augmente progressivement durant la première moitié du XIXe siècle, puis se stabilise jusqu’au début du XXe siècle.
Le nombre d’habitants diminue ensuite jusque dans les années 1950 à cause des deux guerres mondiales. Elle augmente de nouveau en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
L’économie locale de Saint-Père-en-Retz tourne autour de l’agriculture, notamment avec la production de froment. Il est expédié par Paimboeuf dans le sud de la France, mais aussi à l’étranger, notamment en Angleterre. La pomme de terre et le genêt sont également deux productions de Saint-Père-en-Retz exportées. En outre, on recense dix-sept foires agricoles importantes entre 1850 et 1950, un record pour le pays de Retz. Pour la seule année 1890, plus de 16 000 animaux sont amenés dans les foires et plus de 12 000 d’entre eux sont vendus.
La commune est aussi le siège de plusieurs industries : une laiterie et une usine de cycles.
La laiterie Saint-Père est fondée en 1905 par François Fillaud, éleveur de vaches laitières et Aimé Bigeard. Ils vendent rapidement leurs différents produits laitiers sur les marchés. Elle développe sa production durant la Seconde Guerre mondiale et se mécanise peu à peu. Elle devient en 1978, l’unique laiterie privée familiale non coopérative en Loire-Atlantique. Durant les années 1980, le groupe Saint-Père se développe : Grande chèvrerie de la Claie, En Dauphiné-Savoie, Fruitière de Domessin, Fruitière de Vacheresse. Le groupe est racheté par Intermarché en 1990.
À l’origine, l’usine de cycles Gitanes est installée sur la commune de Machecoul. Elle ouvre une nouvelle usine sur la commune de Saint-Père-en-Retz dans les années 1970.