Saint-Mars-de-Coutais
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Mars-de-Coutais |
Maire actuel : |
Marie-Noëlle Rémond (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Sud Retz Atlantique |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Machecoul |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
34,67 km² |
Nombre d’habitants : |
2 630 (2016) |
Code INSEE : |
44 178 |
Gentilé : |
Saint-Marins / Saint-Marines |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Machecoul (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Pierre Séjourné (1800-1802) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1793-1801) Machecoul (1801-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Machecoul (1790-1939) Doyenné de Machecoul (1939-1968) Zone Lac – Secteur Machecoul (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Sainte-Pazanne (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Mars-de-Coutais (IXe siècle-2004) Sainte-Anne-Françoise-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
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Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie de Saint-Mars-de-Coutais |
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Date de constitution : (approximativement) |
Vers 1150 |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice à quatre piliers |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Château de Saint-Mars, siège de la châtellenie |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Daniel de Saint-Mars (1152) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Martin Boux de Casson (1762) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La commune de Saint-Mars-de-Coutais est citée pour la première fois en 1150, dans un parchemin qui indique que Villelmus Capellanus (chapelain Guillaume) est recteur de Sanctus Medardus Cotex. Un curé de la paroisse suppose que le terme latin Cotex proviendrait de « coteaux ». Cependant, les historiens Marteville et Varin émettent l’hypothèse, plus probable, d’une déformation de ce mot en Cestris, qui signifie « camp » ou « château ». Au cours des siècles, plusieurs graphies apparaissent : Sanctus Medardus des Coutays au XVIe siècle, Saint-Mars de Coutray au XVIIIe siècle, Coutais en 1793.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire /
Antiquité
On atteste la présence d’une vie humaine dès l’époque gallo-romaine sur le territoire actuel de la commune, par la découverte d’un atelier métallurgique gaulois et de fours de potier gallo-romains. De plus, la démolition de l’ancienne église en 1862 permit de mettre au jour des sarcophages trapézoïdaux en calcaire coquillier, datés de l’époque mérovingienne (Ve-VIe siècles). Enfin, près de 20 000 monnaies à l’effigie de Tibère (début du Ier siècle) furent découvertes lors de fouilles en 1868 au lieu-dit du Butay.
Moyen Âge
Saint Médard, évêque de Noyon décédé en 545, voit son culte fortement développé par Charlemagne, qui est à l’origine de la création de l’abbaye Saint-Médard de Doulon à Nantes. Ce monastère acquiert des biens dans le pays de Retz, ce qui engendre la fondation de la paroisse de Saint-Mars-de-Coutais au IXe siècle. Une église, sous le même vocable que celle de Doulon, est construite à la même période.
Construit au XIIe siècle, le château de Saint-Mars se situe au bord de la rivière du Tenu. Jusqu’au XIVe siècle, les seigneurs de Saint-Mars perçoivent la moitié des droits de navigation sur une portion de la rivière. Il possède un quai duquel accostent les gabares. Utilisées jusqu’au début de la Première Guerre mondiale, elles servent au transport de la chaux en provenance de la Loire et de l’Acheneau. Par la suite, cet édifice appartient aux seigneurs d’Ardennes, en Sainte-Pazanne.
Période moderne
Aux XVIe et XVIIe siècles, le bourg de Saint-Mars-de-Coutais est très peu développé. La raison principale de ce phénomène s’explique par le fait que la paroisse est cernée par le lac de Grand-Lieu à l’est et le Tenu à l’ouest. En effet, plus de deux tiers de ses frontières sont entourées d’eau ou de marais, les chemins étant peu nombreux et les ponts quasi inexistants. On ne construit pas de pont au-dessus du Tenu, de peur qu’ils soient des obstacles à la navigation des gros bateaux qui remontent vers la Loire. Ce n’est qu’au siècle suivant qu’est imaginée l’idée de franchir la rivière à l’aide de bacs.
Période contemporaine
Au XIXe siècle, des bacs permettaient aux habitants de Saint-Mars-de-Coutais et du Port-Fessant (en Sainte-Pazanne) de traverser le Tenu d’une rive à l’autre, sans que des ponts ne gênent la circulation des gros bateaux sur la rivière. Celui de Saint-Mars-de-Coutais est affermé par la préfecture de Loire-Inférieure, c’est-à-dire qu’elle en confie l’exploitation à des fermiers. Ils font payer un droit de passage, sauf notamment pour les élus en tournée dans le département, les chargés de munitions de guerre ou encore les militaires voyageant à cheval. Néanmoins, en 1834, le bac du Port-Fessant n’étant pas affermé par la préfecture, il est toujours privé, ce qui pose de nombreux problèmes de circulation. Après de nombreuses négociations avec le propriétaire, toutes soldées par des échecs, les premiers ponts se construisent dès 1861 à Saint-Mars-de-Coutais, puis en 1865 à Bouaye et enfin en 1867 à Port-Fessant. Trois ans plus tard en 1870, les deux bacs sont définitivement supprimés.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
IXe siècle : fondation de la paroisse de Saint-Mars-de-Coutais
XIIe siècle : construction du château de Saint-Mars
1861 : construction du premier pont qui enjambe le Tenu à Saint-Mars-de-Coutais
XIXe siècle : exploitation du gisement de charbon de l’Effeterie
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
Pendant le premier quart du XIXe siècle, la population augmente fortement, puis reste constante jusqu’au début du siècle suivant. Cependant, à cette période, on observe une forte baisse du nombre d’habitants, et ce jusque dans les années 1950. Les raisons de cette chute sont les deux guerres mondiales et un exode rural important qui touchèrent la commune pendant près d’un demi-siècle. Néanmoins, la démographie est à la hausse depuis 1975, en lien avec le développement de la métropole et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Dès le XVIIIe siècle, la commune témoigne d’une forte activité des moulins, au même titre que sa voisine, Saint-Lumine-de-Coutais. En effet, on dénombre quinze moulins, dont un moulin à eau et une minoterie. Construits entre le milieu du XVIe siècle (Moulin de l’Effeterie) et le début du XXe siècle (Minoterie de la Marzelle), ils se situent principalement dans la moitié sud de la commune, à proximité des marais de Grand-Lieu. Après deux siècles d’une économie florissante, leur activité cesse, pour la plupart d’entre eux, pendant la première moitié du XXe siècle. De nos jours, trois d’entre eux, ainsi que la minoterie, sont encore visibles.
Suite à l’arrivée du train au XIXe siècle sur la commune limitrophe de Port-Saint-Père, l’économie locale de Saint-Mars-de-Coutais s’accroît. Elle est l’un des huit points d’arrêt de la ligne de chemin de fer Nantes – Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Or, située à plus de deux kilomètres du bourg de Port-Saint-Père contre moins de 600 mètres de celui de Saint-Mars-de-Coutais, la gare permet un afflux de voyageurs et de marchandises plus conséquent pour la seconde commune.
Vers le milieu du XIXe siècle, une production bien particulière fait son apparition à Saint-Mars-de-Coutais : l’exploitation d’un gisement de charbon. Situé à l’Effeterie, ce dépôt carbonifère témoigne d’une activité grandissante pendant près d’un siècle, entre 1838 et 1918 environ, avant de péricliter à l’aube de la Première Guerre mondiale.
Au début du XXe siècle, la commune se démarque par la grande diversité de vins qu’elle produit, comme du gros plant, du muscadet, du Grolleau, de l’auxerrois de l’Othello ou encore du Noha. De nos jours, on produit principalement du gros plant et du muscadet (vin blanc), mais aussi du Grolleau (vin rosé), du gamay et du cabernet (vin rouge). De plus, un nouveau cépage a fait son apparition : le Chardonnay, vin de pays blanc. De nos jours, il reste trois viticulteurs à Saint-Mars-de-Coutais : le Domaine Anthony Amiant au lieu-dit Les Cherpelières, le GAEC Grandjouan D & M à La Mulonnaie ainsi que le GAEC Les Alizés à La Baffrie.