Saint-Lumine-de-Coutais
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Lumine-de-Coutais |
Maire actuel : |
Bernard Coudriau (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
17,64 km² |
Nombre d’habitants : |
2 114 (2015) |
Code INSEE : |
44 174 |
Gentilé : |
Luminois / Luminoises |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Machecoul (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Étienne Loiseleur (1798-1809) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1793-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1790-1939) Doyenné de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1939-1968) Zone Lac – Secteur Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1988-1992) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert / Legé (1992-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Léobin (XIIe siècle-2004) Saint-Philibert et Saint-Jacques-sur-Logne (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou d’une abbaye |
Prieuré de Saint-Philbert : fondé au début du Xe siècle pour six religieux avec charge de faire l’aumône générale tous les dimanches, mercredis et vendredis. Le prieur avait droits de haute, moyenne et basse justices. L’auditoire de justice jouxtait l’abbatiale et était partagé avec la seigneurie des Huguetières. Il est utilisé jusqu’à la Révolution française. À la fin du XVIIe siècle, le prieuré a de nombreuses possessions sur le territoire de la paroisse de Saint-Lumine-de-Coutais. Abbaye de Villeneuve : située aux Sorinières, à la fin du XVIIe siècle, possède de nombreuses terres sur lesquelles elle a juridiction. Prieuré de Saint-Symphorien |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
À Saint-Lumine, il n’existe pas de grande seigneurie, seulement de petites juridictions.
Juridiction du Prieuré (en Saint-Philbert) – Seigneurie ecclésiastique |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Moyenne et basse justice. Droits sur les récoltes de céréales, de vin et de légumes. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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La justice était rendue au tribunal et auditoire de Saint-Philbert. Les moines étaient représentés par des officiers de justice habitant la paroisse (sénéchal, notaire, procureur fiscal, greffier et sergents), comme la famille Reliquet. |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Prieur Pierre Langleys (1279) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Prieur Jean René Alexis Louason (1780) |
Les moines étaient représentés par des officiers de justice habitant la paroisse (sénéchal, notaire, procureur fiscal, greffier et sergents).
Juridiction du Cellier-de-La Haye |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Moyenne et basse justice. Droits de justice seulement sur une partie de la commune. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean Meschinot (1413) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Salomon Binet de Jasson (1751) |
Juridiction de la Vicomté de Loyaux |
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Date de constitution : (approximativement) |
Fin XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Gilles de Condest (1490) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Henri de Gondi (1626) |
Possède des terres à Fresnay-en-Retz, Saint-Mars-de-Coutais, Sainte-Pazanne, Port-Saint-Père et Saint-Lumine-de-Coutais. Possessions à Saint-Lumine : marais commun, La Padiolière, Le Pas-Clavier, Le Pé-Gobin, La Bromière.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La première mention de Saint-Lumine-de-Coutais est issue des énumérations des terres relevant de l’Abbaye de Villeneuve, au milieu du XIe siècle. De Sancto Liminio en 1059, on passe à Sancti Liminii en 1119, puis Seint Lemine en 1362, Saint Lumine de Coustays en 1409 et Saint-Luminy en 1634. Le nom de Saint-Lumine-de-Coutais provient de son saint patron, Léobin, né à Poitiers à la fin du Ve siècle. Il fut évêque de Chartres, mais aussi l’un des évangélisateurs du pays de Retz. Tout comme la commune voisine de Saint-Mars-de-Coutais, le terme « Coutais » proviendrait du latin castris qui signifie « château », en référence à la présence d’un camp militaire. Cependant, certains historiens y voient une référence au mot latin costa, qui signifie « coteau », ou encore au mot breton couët, qui signifie « bois ».
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Antiquité
Sur le territoire de l’actuelle commune de Saint-Lumine-de-Coutais, des fouilles attestent la présence d’une ancienne villa gallo-romaine. De cette époque, il reste le « Clos des Buis », classé site naturel en 1936. Ces buis arborescents, dont certains atteignent les dix mètres de haut, poussent en effet sur des souches vieilles de plus de deux mille ans. Ces mêmes fouilles attestent également la présence d’un ancien cimetière gallo-romain, auparavant situé à l’emplacement de l’actuelle Chapelle Notre-Dame du Châtelier (XIVe siècle). Le terme de « châtelier » évoque d'ailleurs cette origine antique, cet établissement gallo-romain étant défini comme un petit camp romain (castellum en latin). Parmi les objets retrouvés lors de fouilles effectuées au XIXe siècle, on recense des débris de poteries samiennes, des bouts de flûtes en os et des débris de briques.
Moyen Âge
L’origine du prieuré Saint-Symphorien remonte à la donation faite à l’Abbaye de Villeneuve en 1201 de biens fonciers sis en Saint-Lumine. Il est composé d’une chapelle datant du XIVe siècle et d’un corps de logis construit trois siècles plus tard.
Période moderne
Pendant la période révolutionnaire, la commune de Saint-Lumine-de-Coutais fut témoin de l’exécution des frères Jean et Simon Billot, tous deux meuniers et fusillés le 13 avril 1793 par les « colonnes infernales » de l’armée républicaine. Ils furent assassinés au moulin de l’Ebeaupin, au pied duquel fut aménagée en 1954 une croix commémorative. En outre, entre 1793 et 1796, 272 habitants sur près d’un millier furent exécutés.
Période contemporaine
En 1801, une nouvelle église se construit, consacrée à saint Léobin. Des travaux de reconstruction furent entrepris en 1888. L’inauguration s’effectua l’année suivante.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
XIIe siècle : fondation de la paroisse Saint-Léobin
XIVe siècle : construction de la Chapelle Notre-Dame-du-Châtelier
13 avril 1793 : exécution des frères Billot au moulin de l’Ebeaupin
1801 : construction d’une nouvelle église, consacrée à saint Léobin
1938 : l’activité des moulins à vent de la commune cesse définitivement
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

La population fluctue tout au long du XIXe siècle. Elle diminue durant la première moitié du XXe siècle en raison des deux guerres mondiales qui engendrent de nombreuses pertes humaines. Elle augmente de nouveau dans les années 1960 en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Vers le milieu du XIXe siècle, l’économie de Saint-Lumine est principalement basée sur la culture des terres labourées, des marais et des vignes, qui produisent du Gros Plant. Un demi-siècle plus tard, la superficie de ces vignes est divisée par deux. On assiste alors à l’essor des cultures de blé, mais aussi de betteraves, de pommes de terre et de choux.
Du début du XVe siècle au début du XXe siècle, on recense quinze moulins à vent construits sur le territoire de la commune. Au cours du dernier quart du XIXe siècle, huit moulins sont en fonctionnement, cinq d’entre eux tournant encore en 1920. Cependant, l’activité cesse définitivement en 1938. De nos jours, il ne reste que deux moulins à vent encore visibles : les moulins de l’Ebeaupin.
Plus récemment, l’activité économique de Saint-Lumine-de-Coutais se situe dans la ZA Saint-Paul. Cette zone à vocation artisanale, industrielle et commerciale, créée en 1989, s’étend sur plus de trois hectares, avec une extension prochaine de plus de quatre hectares supplémentaires. Elle accueille une quinzaine d’entreprises et représente près d’une cinquantaine d’emplois.