Saint-Léger-les-Vignes
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Léger-les-Vignes |
Maire actuel : |
Patrick Grolier (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Nantes Métropole |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Rezé 1 |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
6,49 km² |
Nombre d’habitants : |
1 708 (2015) |
Code INSEE : |
44 710 |
Gentilé : |
Légériens / Légériennes |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Nantes (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Michel Gazet du Châtelier |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Bouaye (1793-2015) Rezé-1 (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Banlieue (1965-1968) Archidiaconé de Nantes (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Bouaye (1790-1939) Doyenné de Bouguenais (1939-1968) Zone Ceinture Verte – Secteur Bouaye (1968-1988) Zone Nantes-Ville – Secteur Bouaye (1968-1999) Zone Nantes-Ville – Secteur Lac Sud-Loire (1999-2004) Zone Pastorale Nantes-Sud (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Léger (680-2004) Saint-Pierre-du-Lac (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Abbaye de Villeneuve |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie de Beaulieu |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Siège à Port-Saint-Père S’étend sur la paroisse de Saint-Léger-les-Vignes |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean de Trevecan, époux de Marie de Saint-Gilles, seigneur et dame de Rezé (1458) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Écuyer Michel Gazet, seigneur du Châtelier (1774) |
La seigneurie de la Noë-Raoul en Saint-Léger-les-Vignes appartient à celle de la Tour à Port-Saint-Père dont les droits sont de haute justice. D’autres petites seigneuries possèdent quelques terres, comme le Bois-Benoît ou Bois-Guignardais, le Châtelier, la Crémalière et la Pierre.
À la fin du XVIIe siècle, les seigneuries du Briord, de la Tour, du Pesle et de la Senegerie ont des fiefs sur la paroisse de Saint-Léger-les-Vignes. L’abbaye de Villeneuve en possède également quelques-unes.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
À la fin du VIIe siècle, Hermeland est abbé pour assurer la direction de l’établissement d’une communauté située dans l’île d’Indre (Antrum). Avant sa nomination comme évêque d’Autun, Léger et Hermeland sont conseillérs du roi Clotaire et de la reine Bathilde. En 678, Léger fut martyrisé par Ebroïm, maire du Palais. Il est probable que ces trois éléments expliquent l’attribution du nom de Saint-Léger à cette paroisse par Hermeland.
La première mention écrite de la commune date de 1180 dans une charte accordée par Robert, évêque de Nantes, pour confirmer le don fait à l’abbaye de Buzay d’une vigne à complant située près de Saint-Léger.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Moyen Âge
En 680, la paroisse prend le nom de Saint-Léger. À cette époque, les moines de Saint-Hermeland élèvent trois zones de vignes à Saint-Léger, La Maugendrie étant la zone la plus élevée de la commune, au Bourg et au Fief Rogé.
En 1180, la paroisse de Saint-Léger est retenue pour fournir le vin de messe pour les offices de l’abbaye de Buzay, puis en 1216, pour l’abbaye de Villeneuve.
En 1305, Jean II, duc de Bretagne, se dirigeant vers Lyon pour le sacre du pape Clément V, approche de Saint-Léger avec sa suite. Il loge au Bois Benoist (Bois Guignardais).
Période moderne
Dès le XVIe siècle, les seigneuries de la région se battent pour avoir des terres de vignes sur la paroisse de Saint-Léger : au nord, les seigneuries de la Guerche et de Jasson en Brains ; au sud-est, la Chausserie et le Fief Roger ; à l’ouest, la famille Gazet du Chatelier.
Période contemporaine
En 1790, Thomas-Jean Couillaud, commandant de la garde nationale, s’installe dans le château de la Pierre, ce qui protégea le domaine de sa destruction comme ce fut le cas pour le château du Chatelier. L’église est également incendiée ainsi que le presbytère. En 1803, une partie de l’église est réédifiée permettant ainsi aux paroissiens de suivre l’office. La cloche Marie-Caroline est installée et bénie en 1833. Il faudra une soixantaine d’années pour effacer les traces de la guerre civile.
En 1841, le conseil municipal refuse de payer l’impôt exceptionnel pour le salaire du Garde-champêtre, considérant notamment que « la commune est toute vignoble et que le vin est à vil prix ». Deux ans plus tard, le 10 mars, le Conseil municipal demande à Monsieur le Préfet la création d’un bureau de recettes pour les diverses déclarations. Bouaye est trop loin et pour Port-Saint-Père, il faut payer le péage au pont sur l’Acheneau.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
680 : la paroisse prend le nom de Saint-Léger
1180 : le vin de la commune est choisi pour fournir l’abbaye de Buzay et en 1218 l’abbaye de Villeneuve
1891 : la commune est considérée comme entièrement phylloxérée
1900 : l’épidémie de phylloxéra est enrayée
1924 : Saint-Léger devient officiellement Saint-Léger-les-Vignes
1979 : Saint-Léger-les-Vignes obtient la « bouteille d’or » (4 novembre)
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

La population diminue entre 1793 et 1800 à cause des guerres de Vendée qui engendrent de nombreuses pertes humaines. Elle se stabilise ensuite jusqu’au début du XXe siècle. Elle diminue jusqu’au milieu du siècle à cause des guerres mondiales. Le nombre d’habitants augmente à partir des années 1970 en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
La culture de la vigne remonte au Moyen Âge avec les moines de Saint-Hermeland puisque la paroisse est retenue pour fournir le vin de messe pour les offices de l’abbaye de Buzay et de l’abbaye de Villeneuve aux XIIe et XIIIe siècles.
En 1889, la commune prend la décision de créer une pépinière et des écoles de greffage pour lutter contre le phylloxéra. Le 25 janvier 1891, Arthur du Chatelier, alors maire de Saint-Léger, déclare la commune « phylloxérée ». Il faudra attendre 1900 pour considérer que le phylloxéra est enrayé sur Saint-Léger. En 1905, des ateliers de distillation sont créés via la loi du 12 avril. En 1920, les trois R (Raymond) lancent la fête des vendanges. Elle se perpétue sous divers noms et diverses formes jusqu’en 2004.