Saint-Jean-de-Boiseau
Pour l’histoire de La Montagne postérieure à 1877, consulter la carte d’identité de La Montagne.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Jean-de-Boiseau |
Maire actuel : |
Pascal Pras (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Nantes Métropole |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Brévin-les-Pins |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
11,40 km² |
Nombre d’habitants : |
5587 (2017) |
Code INSEE : |
44166 |
Gentilé : |
Boiséens / Boiséennes |
Devise : |
Territoire :
La commune de la Montagne est créée suite à une séparation d’une partie de la commune de Saint-Jean-de-Boiseau dès 1877. Le développement de l’arsenal d’Indret sur la commune d'Indre et l’arrivée de nombreux ouvriers ont apporté une évolution importante dans les mentalités. Les différences d’intérêt et de mode de vie des ouvriers et des agriculteurs, et l’étendue de la commune avec ses difficultés de communication entre le bourg et l’église ont contribué à la séparation du secteur de la Montagne. Le partage du territoire et des biens sera définitif en janvier 1880.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Luc Prin |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-1976) Nantes (1976-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Le Pellerin (1793-2015) Saint-Brevin-les-Pins (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé de Nantes (1968-1975) |
Climat : |
Doyenné de Clisson (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Clisson (Vers 1600-1790) Canton du Pellerin (1790-1939) Doyenné du Pellerin (1939-1968) Zone Nantes-Ville – Secteur Basse-Loire-Sud (1968-1999) Zone Nantes-Ville – Secteur Lac Sud-Loire (1999-2004) Zone Pastorale Nantes-Sud (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Jean-de-Bouguenais ( ?- 2004) Saint-Jacques-sur-Loire (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Le prieuré de Saint-Jean-de-Boiseau dépend de l’abbaye de Geneston dès le XIIe siècle. |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie le Pé Démembrement de la châtellenie de Bougon |
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Date de constitution : (approximativement) |
Vers 1100 |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice : châtellenie de Bougon (actuellement Bouguenais) et Le Pellerin |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Alain Bourrigan du Pré (1360) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Jean Martel (1679) |
Au XVe siècle, les seigneuries d’Aux ou la Hibaudière de la Bastardière, de la Cruaudière, de la Galimondaine, de Launay et de la Pajotterie ont également eu des terres de la paroisse de Saint-Jean-de-Bouguenais. Le seigneur de la Bastardière possède notamment le château situé à la Télindière.
À la fin du XVIIe siècle, les seigneuries de Bougon, de Rezé ou de Briord et de Chevredan, de Senaigerie, de Jasson, de Vieillevigne, de la Bénate et de la vicomté de Rezé ont des terres sur la paroisse ainsi que le prieuré Saint-Pierre de la Bouvre de Bouguenais.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Durant la seconde moitié du VIe siècle, saint Martin de Vertou place la paroisse sous le patronage de saint Jean-Baptiste. Au VIIIe siècle, Saint-Jean-de-Boisel appartenant à Vertou, passe dans les possessions de l’abbaye Saint-Hermeland d’Indre. Vers le milieu du IXe siècle, le comte d’Aquitaine, Begon, donne son nom à la commune et devient alors Saint-Jean-de-Begonnais. La paroisse est mentionnée pour la première fois au XIIe siècle dans une bulle du pape Alexandre III dans laquelle il est indiqué que l’église Joannis de Boisel (Saint-Jean-de-Boisel) appartient à l’abbaye de Geneston. Par la suite, le nom change pour Saint-Jean-de-Bouguenais, ancien nom de la commune avant la Révolution. C’est seulement en 1790 que la commune prend le nom actuel, Saint-Jean-de-Boiseau. Boiseau vient alors de l’ancienne désignation de Boisel qui signifie un secteur boisé. Boiseau signifie donc secteur boisé entouré d’eau.
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Boiseau.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Les premières traces de présence humaine datent du néolithique : plusieurs outils et poteries ont été retrouvés dans différents secteurs de la commune au cours des années 2000. Au lieu-dit Le Tertre, plusieurs cercles imbriqués font penser à une nécropole de champs d’urnes.
Antiquité
Les fondations d’une villa romaine ainsi que des pièces romaines ont été retrouvées sur l’actuel emplacement de la mairie de la Montagne. On trouve également un cimetière mérovingien au lieu-dit du Vieux-Fresne. D’autres vestiges ont été découverts dans le bourg de Saint-Jean et aux Gras.
Moyen Âge
Saint-Jean-de-Boiseau a été incendié quatre fois par les vikings entre 857 et 919. Après la victoire d’Alain Barbetorte sur les normands, un de ses capitaines, un breton insulaire nommé Borrigan, construisit le premier château du Pé sur une hauteur formant une motte féodale.
Au XIIe siècle, le prieuré de Saint-Jean-de-Boiseau, situé dans le bourg, dépend de l’abbaye de Geneston.
Période moderne
La famille du Pé est remplacée au XVIIe siècle par les Martel et leurs descendants.
La fonderie royale de canons s’installe sur l’île d’Indret sur la commune voisine d'Indre, sur la rive droite de la Loire, en 1777.
Période contemporaine
La période révolutionnaire n’a pas apporté de dégradation majeure grâce à l’influence du curé Danghin.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
857-919 : Saint-Jean-de-Boiseau est incendiée quatre fois par les Vikings
Xe-XIe siècle : construction du premier château du Pé et formation d’une motte féodale
1777 : création de la fonderie royale de canon sur l’île d’Indret
1854 : une épidémie de choléra fait des ravages dans la population
1877 : la partie Est de la commune se sépare pour former la commune de La Montagne
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

Le nombre d’habitants diminue entre les années 1789 et 1794 à cause des guerres de Vendée qui engendrent de nombreuses pertes. Il augmente ensuite jusque dans les années 1877 avec l’installation en 1777, de la fonderie royale de canons sur l’île d’Indret devenant, en 1828, une manufacture royale de machines à vapeur pour les bâtiments de la Marine royale.
La population diminue fortement entre 1871 et 1877 car la commune de Saint-Jean-de-Boiseau cède la Montagne et perd alors un nombre important d’habitants. Elle se stabilise jusqu’au début du XXe siècle, où elle diminue avec la première guerre mondiale. Elle augmente rapidement dans les années 30 à 50 avec l’installation de travailleurs étrangers pour l’usine d’Indret.
À partir des années 1960, elle continue d’augmenter progressivement en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
L’activité économique sur la commune de Saint-Jean-de-Boiseau est essentiellement agricole avec des cultures de la vigne et des roseaux importantes, ainsi que l’élevage de chevaux et de bovins. On trouve également une grosse activité de batellerie et de pêche, puisque la Loire est le principal axe commercial vers Nantes. Mais l’activité cesse rapidement avec l’arrêt de la navigation sur la Loire ainsi que le développement des axes de communication, comme les routes et le chemin de fer, dans toute la Loire-Atlantique.
À partir de 1777, la création de la fonderie royale de canons sur l’île d’Indret entraîne le développement économique du village de Boiseau et du coteau de la Montagne, ainsi qu’une mutation des activités professionnelles. De nombreux ouvriers agricoles se reconvertissent dans la métallurgie.