Saint-Hilaire-de-Chaléons
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Hilaire-de-Chaléons |
Maire actuel : |
Françoise Relandeau (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Pornic Agglo Pays de Retz |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Saint-Nazaire |
Canton : |
Machecoul |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
34,98 km² |
Nombre d’habitants : |
2 227 (2017) |
Code INSEE : |
44 164 |
Gentilé : |
Chaléonnais / Chaléonnaises |
Devise : |
Territoire :
En 1836, la commune cède le « Quart de Chappe » à celle de Port-Saint-Père, lieu-dit de 415 hectares qui regroupe 180 habitants.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Bourgneuf (1704-1789) |
District : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Honoré Loquai (1789-1799) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-aujourd’hui) |
Canton |
Sainte-Pazanne (1790-1801) Bourgneuf (1801-2015) Machecoul (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Sainte-Pazanne (1790-1801) Canton de Bourgneuf (1801-1939) Doyenné de Bourgneuf (1939-1968) Zone Lac – Secteur Sainte-Pazanne (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Sainte-Pazanne (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Hilaire-de-Chaléons (VIIe siècle-2004) Sainte-Anne-Françoise-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
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Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie de Prigny Sa juridiction s’étend sur les paroisses du Bourg-des-Moutiers et de Saint-Hilaire-de-Chaléons |
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Date de constitution : |
Dans les années 1040-1070, le château de Prigny (castrum) apparaît dans les chartes. |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Tous les droits inhérents à une châtellenie dont Haute justice. Prigny est encore châtellenie en titre en 1790. Elle est la structure féodale dominante à laquelle rendent aveux les seigneuries vassales du Bourg-des-Moutiers dont celle de la dame prieure. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Cour de Prigny jusqu’en 1680 Puis Bourgneuf |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Judicaël, viguier (vicarius) de Prigny, châtelain de Prigny, s’émancipe de la tutelle du comte de Nantes (vers 1070). |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Clément Alexandre de Brie-Serrant, marquis de Serrant, duc de Retz (1789) |
Seigneurie de La Salle Sa juridiction s’étend sur les paroisses de Fresnay et Saint-Hilaire-de-Chaléons. Elle devient une châtellenie à la fin du XVIIe siècle. |
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Date de constitution : |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Alain du Croizil, fils de Jean et d’Olive de la Salle (1404) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Pierre-Louis de Cébert, gendarme de la Garde du Roi et Marie-Jeanne de Cébert, sa sœur (1784) |
La seigneurie de La Salle était membre de la Vicomté de Loyaux, sauf pour le manoir de la Noë-Briord et ses métairies, qui relevaient de la châtellenie de Bourgneuf.
Seigneurie Le Bois-Rouaud Sa juridiction s’étend sur les paroisses d’Arthon, Chéméré et Saint-Hilaire-de-Chaléons. Cette seigneurie formait une châtellenie avec ses juridictions de La Hunaudais, La Sicaudais, La Ville-Maurice, Maubusson et Vue. |
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Date de constitution : |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Eustachie Brochereul, veuve de Jean Meslart (1430) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jacques-Gabriel-Louis Leclerc, marquis de Juigné (1789) |
La paroisse de Saint-Hilaire-de-Chaléons était composée de nombreuses autres terres et juridictions sur son territoire : Carteron, Chappes, La Basse Ville, La Gallardière, Le Marais-de-la-Salle, Janciou et Pont-Béranger.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Saint-Hilaire-de-Chaléons est mentionné pour la première fois en 1079, époque où son église est donnée aux religieuses de Notre-Dame d'Angers. Bien que le pays de Retz ait été principalement évangélisé par de grands saints missionnaires tels que Hermeland, Martin, Philibert ou Vital, c'est le nom de saint Hilaire (315-377), évêque de Poitiers et docteur de l’Église, qui a été retenu pour composer le nom du village.
Saint-Hilaire-de-Chaléons viendrait donc de saint Hilaire et du mot latin calma, qui signifie « plateau ». Le toponyme « Chaléons » pourrait également provenir des termes latins cat ou galon qui signifient « guerrier courageux » ou dérivé du nom d'homme Cadalum ou Cadalo, qui se rencontre dans les chartes du IXe siècle. Sur ce point, il est à noter que parmi les lieux composants Saint-Hilaire-de-Chaléons, celui situé le plus au nord, proche de la rivière la Blanche et au croisement des principaux axes de circulation (voie romaine, route du Pellerin à Bourgneuf-en-Retz), se nomme toujours Chaléons.
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement La Fraternité.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
En 1864, un menhir a été découvert au Moulin Pénaud (ou Péneau). Plus récemment, une intervention archéologique administrative près du lieu-dit Pont Béranger a livré des vestiges anthropiques. Les vestiges les plus anciens sont à rattacher à la Protohistoire.
Antiquité
Dans ce même site de fouilles (Pont Béranger), un ensemble de vestiges, associés à un système d'enclos circonscrit par des fossés linéaires, est daté de l'époque gallo-romaine.
Moyen Âge
Un troisième groupe de structures correspond à une occupation structurée, délimitée par des fossés linéaires. Cette occupation peut être datée, par l'importance du mobilier céramique mis au jour, de la période médiévale et plus précisément du Haut Moyen Âge. L'ensemble correspond à un établissement rural probablement de type ferme et couvre une surface de deux hectares et demi. Les datations révèlent que le secteur a été occupé une première fois au IIe siècle, puis, après un long hiatus, au VIIe siècle.
Aucune installation rurale gauloise n'était connue jusqu'alors au cœur du pays de Retz, la plupart des vestiges identifiés pour cette période étant localisés sur le trait de côte. À ce titre, la ferme laténienne de Saint-Hilaire-de-Chaléons, constitue aujourd’hui une référence unique dans un secteur où les limites territoriales et zones d’influences des populations Namnètes, Ambilatres et Pictones restent entièrement à définir.
La création du bourg de Saint-Hilaire-de-Chaléons se situerait vers le IXe siècle. La paroisse se développe à proximité du château du Bois-Rouaud (édifié au XVe siècle) sur l'emplacement d'une ancienne forteresse féodale.
Période moderne /
Période contemporaine
La période de la Révolution française est une période très difficile pour la commune qui a laissé des traces durables dans les mentalités. Saint-Hilaire-de-Chaléons est alors un lieu de cantonnement pour l'armée républicaine qui combat les armées catholiques et royales de Vendée et de Bretagne. En raison de la déchristianisation, la commune est renommée La Fraternité. Il y eut à La Fraternité, entre l’an I et l’an IV (1789 et 1793), 216 tués et 167 décès par maladie pour une population de 1 150 habitants d'après le recensement de 1793.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
VIIe siècle : fondation de la paroisse
1079 : première mention écrite de la commune
XVe siècle : construction du château du Bois-Rouaud
1836 : la commune cède le lieu-dit « Quart de Chappe » à celle de Port-Saint-Père.
1895 : construction de l’église, achevée trois ans plus tard
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
Le nombre d’habitants augmente pendant le premier quart du XIXe siècle, puis diminue jusqu’en 1841, en raison de l’annexion en 1836 du lieu-dit « Quart de Chappe » à la commune limitrophe de Port-Saint-Père. La population augmente de nouveau à partir des années 1850 et se stabilise vers la fin du XIXe siècle. Par la suite, elle diminue durant la première moitié du XXe siècle à cause des deux guerres mondiales qui engendrent de nombreuses pertes humaines. Elle augmente ensuite très fortement à partir des années 1990, en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation. En l’espace de deux décennies et demie (entre 1990 et 2016), le nombre d’habitants a quasiment doublé, ce qui permet à la commune d’afficher une des plus grosses hausses de population de tout le pays de Retz rural, au même titre que Corsept par exemple.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui :
La création de la ligne de chemin de fer de Nantes à Pornic, Paimboeuf ou Machecoul en 1876, permet un accroissement de l’approvisionnement des marchandises pendant près d’un demi-siècle. De plus, la gare de Saint-Hilaire-de-Chaléons comportait une bifurcation vers les gares de Pornic et de Paimboeuf, la deuxième section desservant également les communes d’Arthon-en-Retz, Chéméré, Saint-Père-en-Retz et Saint-Viaud. La desserte des voyageurs s’arrête à l’aube de la Seconde Guerre mondiale, le 15 mai 1939, pour cause de non-rentabilité. Cependant, la ligne reste active en ce qui concerne le fret, et ce jusqu’au 24 juillet 1998, date à laquelle le service s’arrête pour les mêmes raisons énoncées précédemment. Depuis 2006, de nombreuses associations demandent la réouverture de la section de Saint-Hilaire-de-Chaléons à Paimboeuf, en parallèle de l’évolution démographique de cette zone du pays de Retz. En 2015, lors de la rénovation complète de la portion de Sainte-Pazanne à Pornic, les travaux prévoient une mesure conservatoire de la ligne jusqu’à Paimboeuf.
Au cours de la première moitié du XXe siècle, on compte quatre foires sur la commune de Saint-Hilaire-de-Chaléons. Celles-ci se déroulent les 11 janvier, 12 février, 30 mai et 15 décembre.