Saint-Colomban
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Saint-Colomban |
Maire actuel : |
Patrick Bertin (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
35,72 km² |
Nombre d’habitants : |
3 271 (2016) |
Code INSEE : |
44 155 |
Gentilé : |
Colombanais / Colombanaises |
Devise : |
Unius Sumus Corporis Commembra / « Nous sommes le corps d’un seul homme » |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Marches communes : pour la partie de son territoire incluse entre les rivières de la Logne et de la Boulogne Nantes : pour le territoire à l'est de la Boulogne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Clisson |
District |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Berthault (1800-1805) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
La Limouzinière (1790-1801) Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1801-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1790-1939) Doyenné de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1939-1968) Zone Lac – Secteur Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1988-1992) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert / Legé (1992-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Saint-Colomban ( ?-2004) Saint-Philbert-et-Saint-Jacques-sur-Logne (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Juridiction de l’abbaye de Villeneuve, fondée en 1201 : territoire entre Logne et Boulogne, en marches communes, partagé avec la seigneurie du Grand Bois relevant du Poitou. |
Entités féodales :
Ne sont présentées détaillées que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries n'étaient présentes que pour percevoir des rentes parfois sur quelques villages voire un seul village. Nous pouvons citer ainsi les seigneuries de La Benâte, de la Touche-Limouzinière, le prieuré de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, la commanderie du Temple de Clisson.
Les trois seigneuries principales étaient les Huguetières alias la Hunaudaye à Saint Colombin, le Grand Bois relevant de Rocheservière et donc du Poitou et l'abbaye de Villeneuve, ducale puis royale.
Villeneuve exerçait sa juridiction presque essentiellement entre Logne et Boulogne; La Hunaudaye plutôt à l'est de la Boulogne et le Grand Bois sur toute l'étendue de la paroisse mais surtout au sud. Les droits seigneuriaux sur certains villages sont répartis par tiers entre ces 3 seigneuries.
Châtellenie Les Huguetières Sa juridiction s’étendait sur les paroisses de Fresnay, La Chevrolière, Saint-Mesme, Pont-Saint-Martin, Saint-Colomban, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Sainte-Croix-de-Machecoul. |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, moyenne et basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Le plus ancien seigneur connu de façon certaine est Olivier de Machecoul, dont la femme Eustachie de Vitré, fille d’André de Vitré, s’intitule avec ostentation « Dame des Huguetières » en 1283 |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean Baptiste Richard de la Roulière |
Seigneurie du Grand Bois |
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Date de constitution : (approximativement) |
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Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, basse et moyenne justice Elle relève de la seigneurie de Rocheservière en Poitou. Dès le début du XVe siècle, elle passe par mariage de son héritière aux La Touche, seigneurs de la Limouzinière, mais ses assises restent tenues alternativement au bourg de Saint-Colomban et au village des Noyers. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Henri Louis de Rohan, prince de Guéméné |
Abbaye de Villeneuve |
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Date de constitution : |
Fondée par la Duchesse de Bretagne Constance en 1201 |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute, moyenne et basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
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Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La paroisse de Saint Colombin a été fondée par les moines philibertins de Noirmoutier, qui choisirent ce nom en mémoire du saint qui avait inspiré leurs règles de vie.
Saint-Colomban tire son nom de Colombanus, un moine évangéliste Irlandais du VIe siècle (540-615). Dans la tradition des moines irlandais, Colombanus entreprend un voyage d'évangélisation qui le conduit à accoster en Armorique en 575 avec douze de ses frères. Il traverse la Gaule puis s'établit à Luxeuil en 590 où il fonde un monastère. Il finira sa vie en Italie au monastère de Bobbio.
Le jumelage avec Castlegregory, en Irlande, renforce l'héritage Celte de la commune de Saint-Colomban. Sur la carte de Cassini, il est mentionné Saint-Colombin, qui ne deviendra Saint-Colomban que récemment.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Antiquité
Une hache romaine en bronze a été retrouvée et identifiée par le chanoine Durville, conservateur du musée Dobrée à Nantes, mais aussi une médaille d’or représentant Néron à l’avers, et le temple de Janus au revers.
Moyen Âge
Au XIVe une nouvelle église fut construite avec un grand autel et deux secondaires, dédiés l'un à la Vierge et Sainte Anne, l'autre à Saint Jacques et Saint Nicolas, rappelant que sur le grand chemin vers le Poitou le village de Pont-James était un lieu de passage des pèlerins.
Jean de la Noue (Noë) seigneur de la Hunaudaye de Saint-Colombin participe, dans la troupe du duc de Bretagne à la bataille de Castillon qui marque la défaite des anglais et la fin de la guerre de Cent Ans.
Période moderne
1513 la juridiction de la Hunaudaye est vendue à Renaud seigneur de la Touche-Limouzinière.
Des familles d'armateurs nantais sont présentes sur la commune au XVIIIe, les Richard à la Roulière, Deguer au Pay-Richereau, Compludo, Ruys-Ambito, Guillermo à la Mouchetière ...
Période contemporaine
La population civile va payer très cher le soulèvement de 1793. Le régime de la Terreur est mis en place à Paris, on envoie des ordres de tueries et de dévastations. Le 10 février 1794, les troupes républicaines submergent celles des insurgés au village de Pont-James, poursuivent les fuyards et massacrent sans retenue femmes, enfants et vieillards. On estime à 500 le nombre de victimes. On rapporte que seuls l'église et le presbytère échappèrent à l'incendie généralisé.
En 1832, la duchesse de Berry trouva, dans sa tentative de soulèvement, un dévouement sans failles de la famille de la Robrie au château de la Mouchetière.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
10 février 1794 : Massacres de 500 personnes lors du passage des colonnes infernales de Turreau.
1846 : projet sans suite de rendre la Boulogne navigable jusqu'à Rocheservière.
1914-1918 : 109 « Morts pour la France »
1933 : les Transports Drouin inaugurent une desserte Nantes-Legé par autocar et, à l'arrêt du chemin de fer l'année suivante, s'engagent à assurer le trafic en entier.
26 mai 1972 : la commune de Saint-Colombin se dénomme désormais Saint-Colomban
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrement / démographie :

Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Les moulins du Pont-James : Grâce aux comptes du receveur de la seigneurie des Huguetières au XVe, nous voyons les moulins de Pont-James mentionnés dès 1409. Les moulins qui nécessitent un entretien constant et des réparations après les tempêtes ou les fortes crues apparaissent fréquemment dans ces comptes. À la Révolution quatre moulins sont saisis sur Rousseau, seigneur de Saint Aignan, deux à vent et deux à eau. Ceux à vent, ruinés ou détruits par les troupes républicaines, ne seront pas relevés. La famille Péneau, soit fermiers, soit propriétaires, exploite le moulin à eau depuis le XVIIIe jusqu'à la moitié du XXe et en font la minoterie qui tourne encore sous la conduite de M. Giraudineau.
Les foires avaient lieu dans une halle près de l’église de Saint-Colombin et sur le petit champ de foire de Pont-James. Autrefois, il y avait 4 foires annuelles. En 1906, une foire était organisée tous les premiers lundis de mai à décembre au bourg, et tous les premiers lundis de janvier à avril à Pont-James.
Au milieu du XXe siècle, l’agriculture est l’économie dominante de la commune de Saint-Colomban. Les habitants produisent des céréales, notamment du blé, du seigle, de l’avoine et du millet, mais aussi des légumes comme des pommes de terre, des topinambours, de la betterave fourragère et du chou fourrager. 298 hectares sont également consacrés à la vigne, avec trois espèces de plants cultivés : le Gros Plant, le Baco et le Noah.
L’agriculture est encore présente aujourd’hui mais il n'y a plus de viticulteur à Saint-Colomban.