Port-Saint-Père
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Port-Saint-Père |
Maire actuel : |
Gaëtan Léauté (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Pornic Agglo Pays de Retz |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Machecoul |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
32,57 km² |
Nombre d’habitants : |
2 919 (2017) |
Code INSEE : |
44 133 |
Gentilé : |
Port-Saint-Périns / Port-Saint-Pérines |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Bourgneuf (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Michel Thomas Rialland (1789-1792) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-1976) Nantes (1976-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Sainte-Pazanne (1793-1801) Le Pellerin (1801-2015) Machecoul (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton du Pellerin (1790-1939) Doyenné du Pellerin (1939-1968) Zone Lac – Secteur Sainte-Pazanne (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Sainte-Pazanne (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Port-Saint-Père (XIIe siècle-2004) Sainte-Anne-Françoise-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Prieuré Saint-Martin : relève du prieuré de La Garnache (Doyenné d’Aizenay, Diocèse de Luçon, Poitou) |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie de Briord Droit de Haute Justice qui s’étend sur neuf paroisses : Bouaye, Cheix, Le Pellerin, Port-Saint-Père, Rouans, Saint-Léger, Saint-Mars-de-Coutais, Sainte-Pazanne et Vue. |
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Date de constitution : |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Trois seigneuries de haute justice : Briord, Chappe et Les Huguetières. Trois seigneuries de moyenne justice : Carné, La Bonhommerie et Le Plessis-Grimaud. En 1437, Martin de Rezay, seigneur de Briord, obtient la Haute Justice avec gibet à 3 poteaux. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
L’auditoire se trouvait à Port-Saint-Père à l’angle des chemins de Machecoul et de Saint-Mars-de-Coutais. La prison était située juste derrière, composée de deux chambres, une pour les hommes et une pour les femmes. Chaque pièce avait 13 pieds de long, 9 de large et 18 de haut et était percée d’une fenêtre au midi. Les deux cellules étaient blanchies à la chaux et pavées de tuffeau. Derrière la prison se trouvait encore un petit terrain d’une contenance d’une corde. Ces bâtiments furent détruits en 1793. La haute justice de Briord s’exerçait tous les quinze jours, le jeudi, au bourg de Port-Saint-Père et près de son auditoire apparaissent la prison et les ceps et colliers pour punir les malfaiteurs. |
Séris de Rezay, vidame de Rezay et du Pallet (1226) |
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Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Joseph Charette, fils de Françoise de Lespinay (1790) |
En 1793, la châtellenie de Briord se compose de trois seigneuries : Briord et Les Huguetières en Port-Saint-Père, Chappes en Saint-Hilaire-de-Chaléons ainsi que quelques fiefs comme Le Plessis-Grimaud, La Bonhommerie, Bouvet, Carné
Châtellenie de Jasson La châtellenie de Jasson s’étend sur les paroisses de Brains, Cheix, Le Pellerin, Port-Saint-Père et Saint-Jean-de-Boiseau |
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Date de constitution : |
XIIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Macée de la Haye, femme de Guillaume de Rougé (1300) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean-Marie-Victor Binet (1774) |
Seigneurie de Beaulieu |
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Date de constitution : |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean de Trevecar (1458) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Félix-Victor Locquet de Grandville (1786) |
Seigneurie de La Rivière-Beaumanoir |
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Date de constitution : |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean de Saint-Gilles (1429) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Charles de Monti (1777) |
La Tricherie, renommée Beaumanoir, a été annexée à La Rivière au XVe siècle : cette dernière fut donc appelée La Rivière-Beaumanoir.
Seigneurie de La Tour (ou La Tour-de-Thouaré) |
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Date de constitution : |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean d’Elbiest, seigneur de la Motte-de-Thouaré (1429) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Félix-Victor Locquet de Grandville (1786) |
En 1678, la haute justice de Beaulieu et la moyenne justice de Bouvet sont réunies à la haute justice de La Tour.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La première mention écrite de Port-Saint-Père date du XIIe siècle, sous la forme latine ecclesia de Portu Sancti Petri (« L’église de saint Pierre »). En 1158, dans un acte de donation au prieuré Saint-Serge de Chéméré, on peut y voir la formulation suivante : Clarembaudus de Portu S. Petri, autrement dit « Le Port de saint Pierre ».
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Port-Boulay.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Les premières traces d’occupation humaine sont attestées par la découverte de dépôts néolithiques, en 1922 au lieu-dit La Rivière. En outre, environ un demi-siècle plus tôt, deux haches de silex furent découvertes par Camille de Grandville sur le territoire de la commune, à proximité de Saint-Mars-de-Coutais. En 1874, lors des travaux de construction de la ligne de chemin de fer Nantes-Pornic, une quarantaine de haches à talon sont mises au jour.
Antiquité
Des vestiges de la période gallo-romaine sont révélés lors des travaux de construction de la bretelle routière qui contourne le bourg de Port-Saint-Père. En effet, on fit la découverte de fragments de tuiles et de poteries gallo-romaines.
Moyen Âge
Les premières mentions d’une église dans la paroisse du Port-Saint-Père remontent au XIIe siècle. Elle comporte deux retables datés des XIIIe et XIVe siècles, dédiés à saint André et saint Eutrope. Le fait que cette dédicace à saint Eutrope, évêque de Saintes, soit présente à Port-Saint-Père, rappelle les nombreux pèlerinages vers Saint-Jacques-de-Compostelle passant par le pays de Retz.
À cette même époque, le bourg du Port-Saint-Père est très renommé, du fait de sa situation géographique, qui témoigne d’un trafic terrestre et fluvial très dense.
Période moderne
En 1506, la seigneurie de La Tour tombe en quenouille, c’est-à-dire en héritage en la possession d’une femme. Cette femme n’est autre que Marguerite d’Elbiest, épouse de Jean de Saint-Amadour, capitaine du château des Ducs de Bretagne et de la garde d’Anne de Bretagne. Après plus d’un siècle et demi en possession de la famille d’Elbiest, la seigneurie de La Tour est cédée à la famille Gazet, seigneurs du Chastellier en la paroisse voisine de Saint-Léger. Cette même famille acquiert un demi-siècle plus tard les très renommées seigneuries de Jasson et Malnoë en la paroisse de Cheix.
Période contemporaine
Au XIXe siècle, le bourg de Port-Saint-Père est marqué par un essor économique florissant, qui permet aux infrastructures de la commune de se renouveler. Tout d’abord, le pont de pierre est construit vers 1830. Ensuite, le réseau routier s’étend énormément entre 1843 et 1861, période durant laquelle on compte dix-huit kilomètres de chemins vicinaux supplémentaires. Par ailleurs, la rénovation du port de la Morinière permet au bourg de Port-Saint-Père de devenir un haut lieu de passage fluvial et, de ce fait, atténue son isolement. Entre 1865 et 1899, la nouvelle église se construit, l’ancienne étant démolie en 1874. Enfin, l’arrivée du chemin de fer l’année suivante permet un essor de l’économie locale et de la démographie de la commune, bien que la gare se situe à plus de deux kilomètres du bourg, contre seulement 600 mètres de celui de la commune voisine de Saint-Mars-de-Coutais.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
XIIe siècle : construction de la première église
1158 : première mention écrite de la paroisse
1830 : construction du pont de pierre
1865 : pose de la première pierre de la nouvelle église
1874 : démolition de l’ancienne église
1875 : construction de la ligne de chemin de fer Nantes-Pornic
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

À la fin du XVIIIe siècle, la commune est très affectée par la période révolutionnaire, le nombre d’habitants étant diminué de plus de 400 personnes. Le début du siècle suivant, il repart à la hausse, puis se stabilise jusqu’au début du XXe siècle, date à laquelle la démographie baisse, en raison des deux guerres mondiales. Il faut attendre la décennie 1970 pour assister à une nouvelle hausse du nombre d’habitants, qui ne cesse de croître, en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui :
Au XVIIIe siècle, l’économie de Port-Saint-Père repose principalement sur l’agriculture, bien que quelques forges aient existé à l’époque médiévale, au début du XVe siècle. On y cultive du blé et du froment, en quantité moindre. La production de grains était vendue sur place ou transportée par voie fluviale, du port de la Morinière jusqu’à Nantes.
Sur la commune de Port-Saint-Père, on recense l’existence de treize moulins à vent et un moulin à eau, construits entre le début du XVIIe siècle et la moitié du XVIIIe siècle. Ils produisaient principalement de la farine de froment et de seigle. De nos jours, quatre d’entre eux subsistent : le Grand Moulin, le Moulin de Beauvais, le Moulin de Briord et le Moulin de Chappe. La moitié de ces moulins se situaient à proximité du bourg de la commune, l’autre moitié étant localisée autour des lieux-dits de Briord, Chappe et La Boulaye.
Au début du XXe siècle, le vignoble occupait une place importante sur la commune (366 hectares). Chaque exploitation en polyculture pratiquait aussi la culture de la vigne, qui représentait un revenu complémentaire ou principal plutôt correct. Chaque habitant possédait sa parcelle de vigne pour son usage personnel. Cependant, on comptait quelques domaines spécialisés dans la viticulture, comme ceux de Briord, Grandville ou La Tour. Néanmoins, la décennie 1970 annonce la disparition des plants hybrides, l’activité des petits vignerons ayant disparu au même titre que les petites parcelles de vignes.