Pont-Saint-Martin
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Pont-Saint-Martin |
Maire actuel : |
Yannick Fétiveau (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
21,88 km² |
Nombre d’habitants : |
6 194 (2018) |
Code INSEE : |
44130 |
Gentilé : |
Martipontains, Martipontaines |
Devise : |
Ponte Unionem Facio « Le Pont fait l’Union » |
Territoire :
La commune de Pont-Saint-Martin cède une partie de son territoire en 1865, au même titre que Le Bignon et Vertou, créant ainsi la commune des Sorinières. En 1827, le cadastre napoléonien fait état d’une superficie de 2 382 hectares. Ainsi, la commune a cédé 194 hectares aux Sorinières.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Pierre Raud (1790-1791) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton |
Bouaye (1793-2015) Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Banlieue (1965-1968) Archidiaconé de Nantes (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Bouaye (1790-1939) Doyenné de Bouguenais (1939-1968) Zone Ceinture Verte – Secteur Bouaye (1968-1988) Zone Nantes-Ville – Secteur Bouaye (1988-1999) Zone Nantes-Ville – Secteur Sud-Ouest (1999-2004) Zone Pastorale Nantes-Sud (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Pont-Saint-Martin (VIIe siècle-2004) Mère-Teresa-en-Sud-Loire (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
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Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie Les Huguetières Sa juridiction s’étendait sur les paroisses de Fresnay, La Chevrolière, Saint-Mesme, Pont-Saint-Martin, Saint-Colomban, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu et Sainte-Croix-de-Machecoul. |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, moyenne et basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Deux baillages de Haute justice : 1- Machecoul : Fresnay, Machecoul, Paulx, Saint-Mesme (Doyenné de Retz), Bois-de-Céné et La Garnache (Doyenné d’Aizenay)
2- Saint-Philbert-de-Grand-Lieu : Bouaye, La Chevrolière, Pont-Saint-Martin, Port-Saint-Père, Saint-Aignan, Saint-Colomban, Saint-Lumine-de-Coutais, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (Doyenné de Retz), Le Bignon (Doyenné de Clisson), Saint-Philbert-de-Bouaine (Doyenné de Montaigu) |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Le plus ancien seigneur connu de façon certaine est Olivier de Machecoul, dont la femme Eustachie de Vitré, fille d’André de Vitré, s’intitule avec ostentation « Dame des Huguetières » en 1283 |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Nicolas Roche, seigneur de Fermoy (1764) pour les terres en Pont-Saint-Martin, puis les Limoëlan (fille et gendre de Nicolas Roche) dans les années précédant la période révolutionnaire. |
Châtellenie de Châteaubriant |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIIème siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute, moyenne et basse justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Isabeau de Machecoul, femme de Geoffroy VI de Châteaubriant (1284) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean d’Annebaud (1543) |
Seigneurie de Pont-Saint-Martin |
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Date de constitution : (approximativement) |
1764 |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Nicolas Roche, seigneur de Fermoy et du Plessis |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Dame Renée Jeanne Roche, fille de Nicolas Roche (1781) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Le nom de Pont-Saint-Martin vient de la légende selon laquelle le moine Martin de Vertou aurait construit, au VIe siècle, un pont sur l'Ognon reliant la Bretagne au Bas-Poitou. Cette légende est illustrée sur le blason de la ville.
Le document le plus ancien concernant la commune est une charte datée de 1179 qui fait référence à la paroisse, sous la forme : ecclesiam Ponte sancti Martini.
Il existe également un nom breton, Pont-Marzhin, attribué par l’Office de la Langue Bretonne. Cependant, il n’a pas de valeur historique reconnue.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
La première présence de l’homme sur le territoire actuel de la commune remonte à la période néolithique, comme en témoignent les deux menhirs des Prés Moreau, communément appelés « Dames de pierre ». Quelques haches de pierre polie de cette période ont également été retrouvées lors de fouilles. En outre, des pierres taillées, une pirogue monoxyle datant du Mésolithique (9 000 – 6 000 av. J-C) et une épée de bronze datant du Bronze final (1 200 av. J-C) attestent cette sédentarité de l’homme.
Antiquité
Quelques textes datant du XIXe siècle signalent une voie romaine et un « camp des romains » à Pont-Saint-Martin, plus communément appelé butte d’Arbonne ou Herbonne. Cependant, aucun vestige de cette période n’a encore été découvert.
Moyen Âge
Au VIe siècle, Martin de Vertou débute sa mission d’évangélisation dans la ville d’Herbauges. En effet, la légende raconte que saint Martin fut raillé par tous les habitants, hormis la famille qui l’accueillit. Ainsi, en repartant en direction de Nantes avec ses hôtes, il leur interdit de regarder en arrière. Soudain, un énorme grondement se fit entendre derrière eux : c’était la ville d’Herbauges qui fut engloutie sous le lac de Grand Lieu. Malgré l’avertissement de saint Martin, le couple et l’enfant se retournèrent et furent immédiatement changés en pierre. Cette histoire est liée aux deux menhirs présents sur la commune, les « Dames de pierre ». Cependant, la véritable cause de ce raz-de-marée s’expliquerait par un séisme survenu dans la région. De plus, certains historiens rapprocheraient cette catastrophe d’un vimer survenu sur l’Île de Bouin le 5 juin 577. Cette forte tempête, comparable à un ouragan, provoqua un raz-de-marée qui s’engouffra dans le Falleron et jusque dans les terres.
Période moderne
Sous l’ancien régime, la paroisse de Pont-Saint-Martin était partagée en deux juridictions. Le nord de la rivière dépendait de la seigneurie de Châteaubriand, tandis que le côté sud de la rivière dépendait de la seigneurie des Huguetières (en La Chevrolière). Sur la partie sud du territoire se tenait le château du Plessis, qui était une sergentise, à savoir la résidence du sergent, chargé de percevoir les impôts dus au seigneur.
En 1793 et 1794, la commune étant située à proximité des camps vendéens et républicains, elle vit des mois d’inquiétude et de violences. De nombreuses familles préfèrent s’exiler à Rezé ou à Nantes. Pour la seule année 1794, environ 130 personnes périssent et de nombreuses maisons sont détruites. La Révolution dépossède quelques seigneurs et l’Église de leurs biens, qu’elle revend à de riches commerçants et négociants nantais. En 1832, la Duchesse de Berry essaie de soulever la Vendée pour mettre son fils, le Comte de Chambord, sur le trône de France. Après plusieurs étapes, elle s’arrête quelques heures à la ferme de la Haute Ménantie avant d’être arrêtée à Nantes.
Période contemporaine
Le milieu du XIXe siècle est marqué par de nombreuses restaurations et reconstructions du bâti, suite aux guerres de Vendée qui touchèrent la commune à la fin du XVIIIe siècle. Ainsi, on vit se reconstruire le manoir de la Rairie, l’église (achevée en 1860), le pont, mais aussi les routes. De plus, un nouveau presbytère (actuelle mairie) et une école publique pour garçons sont construits au cours de ce même siècle. Au fil des décennies, le commerce se développe et la circulation s’accentue.
Durant la Seconde Guerre mondiale, deux avions anglais et deux avions allemands sont tombés sur la commune, dans un lieu proche de l’actuel aéroport Nantes Atlantique.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
5 000 av. J-C : datation des menhirs du Pré Moreau (« Dames de pierre »)
Vers 550 : légende d’Herbauges et vimer de l’Île de Bouin
1793-1794 : soulèvement vendéen
1832 : passage de la Duchesse de Berry à Pont-Saint-Martin
1890 : crise du phylloxéra
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
La fin du XVIIIe siècle est marquée par de nombreuses pertes humaines, suite aux guerres de Vendée qui sévirent dans la région. Au début du XXe siècle, le nombre d’habitants décroît à cause des deux guerres mondiales. Néanmoins, la seconde moitié du siècle voit l’arrivée d’une nouvelle population travaillant à Nantes ou en périphérie et résidant dans les nouveaux lotissements. Au cours des quarante dernières années, la population passe du simple au double (2 690 habitants en 1975, plus de 6 000 en 2018).
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Au XIXe siècle, l’accès au port est amélioré par l’établissement d’un quai, le « Quai des Romains », où peuvent s’amarrer des bateaux qui approvisionnent la commune en fumier, engrais et matériaux de construction de la future église (chaux, sable, gravier, tuffeau et grosses pierres). Toutes ces marchandises sont transportées via le lac de Grand Lieu. Ce quai servait aussi d’abreuvoir, car les paysans y menaient leurs troupeaux. De nos jours, ce lieu est le coin préféré des pêcheurs car, grâce à son aménagement, de nombreuses barques peuvent y être amarrées.
Le XIXe siècle est l’âge d’or pour les moulins à vent. On en compte alors onze sur la commune. La plupart d’entre eux se situent à moins d’un kilomètre du bourg et ont cessé leur activité au cours de la première moitié du XXe siècle. Aujourd’hui, il ne subsiste que les vestiges de trois moulins à vent : celui de la Bénetière dans le village de Viais (XVIIe siècle), le Petit Moulin (XVIIe siècle) et le moulin de la Croix Blot (XIXe siècle).
Au XXe siècle, deux usines tenaient un rôle important dans l’économie de la commune. L’usine Gez était spécialisée dans la fabrication de cuves galvanisées, tandis que l’usine Pinel produisait des cuves à fioul. De nos jours, l’économie de Pont-Saint-Martin est principalement basée sur la production de muscadet et de gros plant, mais aussi sur le maraîchage et l’élevage. En 2015, une unité de production de la Savonnerie de l’Atlantique, basée à Rezé, se déploie dans le parc d’activités de Viais.