Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Paulx |
Maire actuel : |
Christian Gauthier (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Sud Retz Atlantique |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Machecoul |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
35,92 km² |
Nombre d’habitants : |
1 978 (2016) |
Code INSEE : |
44 119 |
Gentilé : |
Palucéens / Palucéennes |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Machecoul (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Mathurin Fierabras (1792-1797) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Machecoul (1793-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1660-1790) Canton de Machecoul (1790-1939) Doyenné de Machecoul (1939-1968) Zone Lac – Secteur Machecoul (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Machecoul (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Paulx (IXe siècle-2004) Sainte-Croix-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
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Autres religions présentes :
La région frontalière avec le Poitou a été beaucoup plus influencée par le protestantisme que le reste du pays de Retz. De grandes familles de la paroisse sont calvinistes comme la famille Imbert de la Choltière. Elles sont contraintes à l’exil ou à l’abjuration entre 1682 et 1686. Par la suite, la famille Imbert fait partie des plus généreux donateurs du catholicisme palucéen en finançant largement les réparations de l’église, des chapelles…
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
En 1120, lors des Assises de Bois-de-Céné, un accord passé entre le duché de Bretagne et le Comté de Poitou place la commune de Paulx dans les Marches Communes de la Bretagne et du Poitou. Paulx est ainsi sous l’influence poitevine et bretonne.
Châtellenie de Machecoul
Branche cadette de la baronnie de Retz, elle redevient une part entière de la baronnie de Retz en 1279 sous Gérard Chabot.
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Date de constitution : (approximativement) |
XIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, basse et moyenne justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Machecoul |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Gestin II de Rays (1082) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Alexandre de Brie-Serrant (1778) |
Baronnie de La Garnache
Ancienne orthographe : Gasnache
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Date de constitution : (approximativement) |
XIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
|
Haute, basse et moyenne justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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La Garnache |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Gautier de la Garnache (1049) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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N. du Pas (1780) |
Cette carte d'identité a été réalisée en collaboration avec M. Maurice Baril, président de la Société des historiens du pays de Retz et M. Christophe Durand, membre de l'association Machecoul-Histoire.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La première mention écrite de la ville apparaît dans les chroniques[1] du moine Ermentaire de Noirmoutier, au IXe siècle sous la forme de « Palus ». Palus en latin possède deux significations : marais, étang ou poteaux (ou pieux). Le nom évoque donc soit la présence d’un camp romain ou celle d’une étendue d’eau. Palus est à l’origine des noms des habitants de la commune : les Palucéens.
Le nom évolue en « Paulus » en 1136 puis en « Paux » à la fin du XIIe siècle, d’où l’hypothèse que Paulx soit une altération de Saint Paul, saint patron de la ville.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Des traces d’occupations datant du Mésolithique ont été retrouvées au lieu-dit La Roustière ; ainsi que des tumuli datant du Néolithique et de l’Âge du bronze aux lieux-dits La Brosse et La Gaborière
Antiquité
Deux enclos avec système d’habitat datant de la période gallo-romaine ou de l’Âge du fer ont été découverts aux lieux-dits La Charouillère et Le Vigneau.
La commune de Paulx est d’origine romaine, elle était idéalement située sur la route reliant Rezé (Ratiatum) à Beauvoir-sur-Mer (Ampan). Le gué, franchissant le fleuve côtier du Falleron, se trouve en amont du pont actuel.
Moyen Âge
Les moines de l’abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier séjournent à Paulx en 836, lors du transit des reliques de Saint Philibert pour Déas (aujourd’hui Saint-Philbert-de-Grand-Lieu) afin de les protéger des pillages. Le sarcophage est protégé la nuit sous une tente, à proximité de l’église. On prête à cet évènement plusieurs guérisons miraculeuses comme celle d’un muet recouvrant la parole.
En 1120, un accord entre la Bretagne et le Poitou met fin aux affrontements territoriaux. Paulx fait partie des marches communes, ainsi, elle est à la fois sous la juridiction du seigneur breton Pierre de Machecoul et sous celle du seigneur poitevin Bernard de La Garnache. Les habitants sont exemptés d’impôts sur les marchandises venant des deux régions ou qu’ils souhaitent vendre sur l’une des deux, de même, ils sont libres de circuler sur les deux territoires. Au XIVe siècle, ils sont affranchis de tous impôts.
Les recherches archéologiques nous apprennent qu’une motte castrale a été observée au lieu-dit la Grande Blanchetière, ainsi qu’un enclos avec ferme et forge à la Charouillère.
Période moderne
Construction de l’église Saint-Pierre entre 1630 et 1633.
La commune de Paulx a été fortement troublée pendant la période Révolutionnaire. En avril 1791, les habitants refusent d’accueillir le nouveau curé constitutionnel nommé par le district en remplacement de leur ancien pasteur M. Guilbaud, réfractaire à la Constitution civile du clergé. Par ailleurs, ils s’opposent au service militaire obligatoire. Après avoir émigré en Angleterre, M. Guilbaud revient clandestinement dans sa paroisse en 1794 ; il rédige un cahier des actes de religion.
Le 10 mars 1793, les troupes antirévolutionnaires prennent possession de Machecoul, dès lors la commune est le témoin de nombreux déplacements des troupes du général Charette et républicaines. Un important contingent vendéen est signalé au lieu-dit Le Grenit situé entre Paulx et Machecoul. Les troupes nationales occupent Paulx au mois de mai alors que le contingent antirévolutionnaire tente de prendre la ville. Des batailles éclatent entre les deux camps dans la plaine de Paulx.
À la fin des conflits vers 1795-1796, la commune fait l’état de nombreuses destructions, 2/3 des maisons sont détruites ou incendiées, de même que les récoltes, de nombreuses personnes ont fui la ville, sont emprisonnées, d’autres ont été exécutées. Une liste levée le 20 mars 1797 par la commune fait l’état de 63 victimes de la guerre de Vendée cette année-là. Mais le nombre de victimes est beaucoup plus considérable au cours de la guerre, avec plus de 50 % de la population tuée.
Période contemporaine
En 1832, le château de la Caraterie, situé sur les communes de Saint-Étienne-de-Mer-Morte et Paulx mais plus proche du bourg de cette dernière, reçoit des partisans de la duchesse de Berry qui fomente une insurrection contre la Monarchie de Juillet du roi Louis-Philippe. Les troupes régulières prennent possession du château et les insurgés sont dispersés.
De mauvaises récoltes dans les années 1850 ont pour conséquence de créer une réelle disette en 1855
1866, construction d’une mairie-école.
En mai 1876, le pasteur François Lorteau fait débuter la construction d’une nouvelle église afin de remplacer l’église Saint-Pierre jugée trop petite. On décide de construire la nouvelle église sur l’emplacement de l’ancien cimetière. Cette église est consacrée le 18 février 1879, elle est dédiée à Saint Pierre et Saint Paul. Le nouveau cimetière est écarté du bourg, à la chapelle de Notre-Dame-de-Pitié.
Pendant la Première Guerre mondiale, environ 495 hommes sur 1 939 habitants sont mobilisés durant les quatre années de guerre, 87 d’entre eux meurent au combat. La commune accueille durant cette période 58 réfugiés.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les habitants supportent les contraintes liées à l’occupation allemande comme la réquisition des animaux, le rationnement, la mobilisation des hommes dont 54 prisonniers et 7déportés. Elle participe à l’effort collectif avec l’accueil de réfugiés.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
836 : première mention de la ville dans les chroniques du moine Ermentaire. Passage des reliques de Saint-Philibert.
1120 : La paroisse devient marche commune de la Bretagne et du Poitou.
1630-1633 : Reconstruction de l’église Saint-Pierre.
1791-1796 : Guerre de Vendée. La ville est le lieu de plusieurs affrontements. De nombreuses victimes et destructions sont à déplorer.
1832 : Échec de l’insurrection contre la Monarchie de Juillet en faveur de la duchesse de Berry.
1855 : Période de disette.
1866 : Construction de la mairie-école.
1876-1879 : construction de l’église Saint-Pierre-et-Paul.
1914-1918 : La commune déplore la mort de 87 soldats.
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
Au lendemain de la guerre de Vendée la commune ne compte plus qu’environ 900 habitants, la plupart ont fui les conflits ou en ont été victimes. Au début du siècle, la guerre étant achevée, les habitants reviennent et la population augmente nettement jusqu’en 1836 (+88% en 30 ans). Elle est en constante augmentation entre 1836 et 1906 mais avec un taux d’augmentation beaucoup plus faible : +17% en 70 ans. 1906 est l’année où la population palucéenne était la plus nombreuse avec 2037 habitants. La commune n’a jamais redépassé le pic des 2000 habitants et leur nombre a eu tendance à baisser entre 1906 et les années 2000. On est, ainsi, passé de 1574 habitants en 1962, à 1516 en 1968 et 1382 en 1975. Conséquence, de l’appel de main d’œuvre vers les grandes villes mais encore vers Machecoul avec l’usine de vélos Gitane. À partir de 2000, la commune profite de l’influence des bassins d’emplois nantais et challandais qui la rendent attractive.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Deux tanneries étaient présentes sur le territoire l’une a disparu avant le XVe siècle, l’autre sur le Falleron est transformée en moulin après la Révolution. Dès lors la production industrielle se réduisait à l’activité d’une quinzaine de moulins dont deux minoteries : Bouhier et Guérin qui ferment toutes deux dans les années 1970.
Foires :
En 1802, la ville obtient l’autorisation de tenir deux foires les 25 et 30 juin réservées à la vente d’étoffes et de quincaillerie. Ce droit lui est retiré à la suite des soulèvements de 1832.
[1] Les Chroniques sont intitulées De translationibus et miraculis sancti Filiberti