Préfailles
Pour l’histoire de Préfailles antérieure à 1908, consulter la carte d’identité de La Plaine-sur-Mer.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Préfailles |
Maire actuel : |
Claude Caudal (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Pornic Agglo Pays de Retz |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Saint-Nazaire |
Canton : |
Pornic |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
4,88 km² |
Nombre d’habitants : |
1 241 (2017) |
Code INSEE : |
44136 |
Gentilé : |
Préfaillais / Préfaillaises |
Devise : |
« Qui y mouille y reste » |
Territoire :
La commune de Préfailles, autrefois village de La Plaine, signe son indépendance le 21 février 1908.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
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Intendance / Généralité (Administratif) : |
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Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
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District révolutionnaire : |
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Nom du premier maire : |
Léon Hamelle (1908-1932) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1908-1926) Saint-Nazaire (1926-aujourd’hui) |
Canton |
Pornic (1908-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Nantes (1908-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Arrondissement de Paimboeuf (1908-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Canton de Pornic (1908-1939) Doyenné de Pornic (1939-1968) Zone Côte – Secteur Pornic (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Côte Sud (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Succursale de la paroisse de La Plaine (1908-2004) Saint-Gildas de la Mer (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
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Autres religions présentes :
Parmi les étrangers qui fréquentent Préfailles au début du XXe siècle, à diverses époques de l’année, on compte quelques familles qui pratiquent la religion protestante.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La première mention écrite de la commune provient du Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne de Jean Ogée (1843), au sein duquel apparaît la graphie Préfail, identique à celle de la Carte de Cassini (1783). Ce nom proviendrait de « pré failli », qui signifie « pré ou prairie peu valeureuse », soit par sa mauvaise exposition, soit à cause de la nature de son sol. Ainsi, le sens du nom de la commune est similaire à celui de La Plaine-sur-Mer, à savoir des « terres de peu de valeur ».
Par ailleurs, certains auteurs estiment que le nom de Préfailles proviendrait du latin pratum fragi, qui signifie « pré du hêtre ». Cependant, ce nom n’est attesté nulle part. En outre, d’autres supposent que la commune tient son nom de sa situation près de la faille, de la falaise.
Préfailles possède un nom en gallo, Préfaylh, et un nom en breton, Pradvael.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Période contemporaine
Dès la fin du XVIIIe siècle, le village de Préfailles jouit d’une activité touristique florissante. En effet, la découverte d’une source d’eau ferrugineuse en 1788 marque le début du tourisme au sein de la future station balnéaire. Entretemps, l’église Notre-Dame ou Saint-Gildas de Préfailles, construite entre 1849 et 1852, accueille de plus en plus de fidèles. Cela affirme la volonté des habitants du village de s’émanciper de la commune de La Plaine. Ainsi, le village de Préfailles est érigé en commune le 21 février 1908. L’activité balnéaire de la station perdure jusqu’en 1925, période où l’on assiste au déclin du tourisme, dû en partie aux démentis concernant les bienfaits de l’eau riche en fer de la source.
Le matin du 14 juin 1931, le navire Saint-Philibert quitte le port de Nantes pour une excursion dur l’Île de Noirmoutier. Plus de cinq cents personnes se trouvent à bord, dépassant de beaucoup le nombre autorisé qui est de trois cents environ. Au retour le soir même, la mer est très agitée après avoir quitté la baie de Bourgneuf et le bateau chavire au large de la pointe Saint-Gildas. Seuls huit hommes sont rescapés du naufrage, cinq Français et trois Autrichiens. Plus de deux cents corps s’échouent les jours suivants sur les plages environnantes, faisant ainsi fortement chuter le tourisme dans la région.
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 17 juin 1940, le paquebot britannique Lancastria fit naufrage à environ quatre kilomètres au large de la pointe Saint-Gildas. Ce fut l’une des plus grosses catastrophes maritimes, car on dénombre moins de 2 500 survivants pour plus de 5 000 victimes, à savoir trois fois plus que celles du Titanic en 1912. Ainsi, tous les cimetières des côtes ont leur carré du Lancastria, celui de Préfailles accueillant dix-huit victimes britanniques inconnues. Actuellement, l’épave du Lancastria dort toujours dans l’estuaire de la Loire, par vingt-six mètres de fond.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
1788 : découverte de la source d’eau ferrugineuse
1843 : première mention écrite de la commune (ou village) par Ogée
1849-1852 : construction de l’église Notre-Dame de Préfailles
1865 : construction du sémaphore de la pointe Saint-Gildas
1901 : source vendue aux enchères publiques à M. Durand-Gasselin
21 février 1908 : indépendance de la commune de Préfailles, détachée de La Plaine
1935 : don de la source à la commune de Préfailles
Vers 1995 : la population de la commune dépasse les 1 000 habitants
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

Le nombre d’habitants n’évolue guère jusque dans les années 70, période à laquelle on assiste à l’essor du bâti à Préfailles. En effet, la commune accueille de plus en plus de personnes qui souhaitent s’implanter sur le long terme, diminuant de ce fait le nombre de locataires. Ainsi, au cours du dernier quart du XXe siècle, on perçoit une hausse de la population d’environ 66 %. La commune dépasse même le millier d’habitants au cours des années 90. Cependant, cette courbe ne comprend que les résidents à l’année, les estivants étant estimés à environ 10 000 personnes par an. Le léger déclin du nombre d’habitants ces cinq dernières années s’explique par une population vieillissante de la commune, qui affiche une légère hausse du nombre de décès entre les deux derniers recensements. Ainsi, selon celui de 2015, Préfailles est la deuxième commune du Pays de Retz la moins peuplée (1 213 habitants), juste après Cheix-en-Retz (1 027 habitants).
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Au début du XXe siècle, on recense de nombreuses vignes à Préfailles. Cependant, l’arrivée du phylloxéra impacta fortement la production viticole de la commune, à tel point que cette économie disparut progressivement au cours des décennies.
L’agriculture est également très présente à Préfailles et se décline sous diverses formes. Ainsi, on dénombre quelques champs de blé, d’avoine, de maïs, de pommes de terre et même une grande quantité de terrains plantés de choux verts, destinés à nourrir aussi bien les habitants que les animaux. L’élevage est très peu développé, car les habitants s’intéressent en priorité au travail de leur bétail. La surface destinée à l’élevage ne représente qu’un dixième de la superficie du territoire de Préfailles.
De ce fait, le commerce de Préfailles ne s’étend qu’à celui de l’alimentation. En effet, pour tous les autres types de production, les activités commerciales de la commune dépendent des grands centres voisins de La Plaine-sur-Mer, Pornic ou Saint-Michel-Chef-Chef.
La pêche de loisirs à Préfailles n’est pratiquée que sur les bords des côtes. En effet, on ne recense aucun bateau de pêche mais seulement quelques engins légers, comme des barques de taille modeste. Autrefois, la pêche était assez productive. Néanmoins, cette productivité s’affaiblit à cause des pieuvres qui envahirent les côtes et chassèrent le poisson vers d’autres habitats.
Enfin, l’économie de Préfailles s’est principalement basée sur le tourisme pendant près d’un siècle. Cela s’explique par la découverte de la source d’eau, qui amène à la construction de nombreux hôtels mais également à la démocratisation des bains de mer. De nos jours, le tourisme s’est concrétisé et s’articule autour du port de plaisance, des campings et des nombreuses résidences secondaires.