Le Pellerin
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Le Pellerin |
Maire actuel : |
François Brillaud de Laujardière (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Nantes Métropole |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Brevin-les-Pins |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
30,65 km² |
Nombre d’habitants : |
5 050 (2017) |
Code INSEE : |
44 120 |
Gentilé : |
Pellerinais / Pellerinaises |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Joseph Taillard (1790-1793) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-1976) Nantes (1976-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Le Pellerin (1793-2015) Saint-Brevin-les-Pins (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton du Pellerin (1790-1939) Doyenné du Pellerin (1939-1968) Zone Nantes-Ville – Secteur Basse-Loire-Sud (1968-1999) Zone Nantes-Ville – Secteur Lac Sud-Loire (1999-2004) Zone Pastorale Nantes Sud (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Notre-Dame du Pellerin (XIe siècle-2004) Saint-Jacques-sur-Loire (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Prieuré du Pellerin (vers 1040) |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie du Pellerin Nommée Pontellum avant 1050 |
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Date de constitution : (approximativement) |
Début du XIe siècle |
Droits (haute, moyenne et basse justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Rouaud de Donges (1050) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Duc Richard de Bretagne (1424) |
En 1490, la seigneurie du Pellerin devient membre de la Vicomté de Loyaux, au même titre que celles de Saint-Père-en-Retz, Saint-Lumine-de-Coutais et Couëron.
Seigneurie de Vignieu |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIVe siècle |
Droits (haute, moyenne et basse justice…)
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Haute, moyenne et basse justice ; créations d’officiers ; sceaux de contrats et actes ; taxes et amendes ; droits de lods et de rentes, de quintaine sur les nouveaux mariés, de rachats et sous-rachats, d’épaves ; droits de banalité sur les fours et les moulins ; droits de foires, de mesures de blé, vin et drap ; droits de passage du Pellerin au Port Launay (en Couëron) pour le seigneur, son personnel et son matériel |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Rouaud Bastard (avant 1331) Guillaume de Rougé (1331) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Binet de Jasson (1775) |
Dans la paroisse du Pellerin, deux terres étaient membres de la seigneurie de Vignieu : Le Bois-Teillac et l’Hermitage.
La châtellenie de Malnoë (en Cheix) possédait quelques fiefs sur la paroisse du Pellerin.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Vers l’an mil, le village s’appelle Peregrino, terme issu du vieux français qui signifie « pèlerin », car il se situe sur le chemin des pèlerinages de Saint-Jacques-de-Compostelle. Par la suite, de nombreuses graphies apparaissent au fil des siècles comme Sancta Maria de Peregrino en 1030, Peregrini, Peregrinum vers 1065, Pontello, Pontellum, Pelerino, Pèlerin puis celle que l’on connaît actuellement. Par ailleurs, le doublement de la lettre « l » vient d’une erreur orthographique répétée au cours des temps qui, de ce fait, est entrée dans la normalité.
On peut également préciser que Le Pellerin change de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Port-Brutus.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Antiquité
La plus ancienne trace d’une vie humaine trouvée sur le territoire de l’actuelle commune du Pellerin est attestée par une hallebarde à trois rivets, datée du bronze ancien (vers 2000-1450 av. J.-C.). De plus, une épée en bronze, datée de la fin du bronze final (vers 940-750 av J.-C.) est découverte lors des travaux de creusement du canal de la Martinière en 1885. Enfin, des fouilles ont permis de mettre au jour des monnaies antiques en or datées de la fin du IIe siècle av. J.-C. (statères gaulois). Elles sont aussi bien issues des peules Vénètes que des Namnètes et même des Pictons, ce qui montre ainsi l’importance des échanges commerciaux sur ce territoire.
Moyen Âge
À l’époque médiévale, le village du Pellerin est marqué par le passage des Vikings vers le milieu du IXe siècle, comme tous les bourgs ayant un accès direct sur la Loire (Corsept, Paimboeuf ou encore Couëron sur l’autre rive).
Les premiers passages d’eau traversant la Loire d’une rive à l’autre s’effectuent dès l’an mil. Le fleuve est principalement franchi par les passeurs, ainsi que par les pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce même siècle est également marqué par l’édification du premier château et de la première église, donnant naissance à la paroisse.
Période moderne
En 1597, sept galères espagnoles au service de Mercœur stationnent devant Le Pellerin, qui est un poste important entre Nantes et l’Atlantique. Elles y restent jusqu’à la paix qui conclut la guerre de la Ligue de Bretagne au mois d’avril de l’année suivante.
En 1616, Soubise, chef huguenot, occupe Le Pellerin, trouble le commerce et rançonne les paroisses voisines. Des troupes venues de Nantes à Couëron se disposent à passer la Loire, pour soumettre le révolté, lorsqu’un accord intervient.
Période contemporaine
Le 13 mars 1793, les habitants de la commune sont témoins du sac du bureau de tirage au sort pour l’armée. Un peu plus tard, les Républicains incendient le bourg du Pellerin.
En 1882, les travaux de creusement du Canal maritime de la Basse Loire sont entrepris. Plus communément appelé « Canal de la Martinière », cet ouvrage de 15 km de long, parallèle à la Loire, est inauguré dix ans plus tard en 1892. Il a pour vocation de permettre aux navires transatlantiques de parvenir jusqu’au port de Nantes, afin de le redynamiser.
En 1976, un projet de construction d’une centrale nucléaire au Pellerin est imaginé. Cependant, suite à de nombreuses protestations de la part des riverains, il est transféré au lieu-dit Le Carnet sur la commune de Frossay. Faisant également face au mécontentement des habitants, ce projet fut définitivement abandonné en 1997.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
Vers 1000 : construction du premier château et de la première église
XIe siècle : fondation de la paroisse Notre-Dame du Pellerin
1882-1892 : creusement du Canal de la Martinière
1914 : mise en eau du premier bac à chaînes, le Saint-Julien
1955 : baptême du premier bac amphidrome, le Saint-Bernard
1976 : projet de centrale nucléaire sur la commune
2001 : la commune du Pellerin rejoint la communauté urbaine de Nantes (devenue Nantes Métropole)
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
À la fin du XVIIIe siècle, on observe une forte chute du nombre d’habitants, à cause des guerres de Vendée qui touchèrent fortement la commune. La population augmente peu mais de façon constante, et ce jusqu’en 1881, date à laquelle la commune se voit pourvue de près de 600 habitants supplémentaires entre 1881 et 1886. On explique cette forte hausse par la construction du Canal maritime de la Basse Loire sur la commune à la même période, qui attire main d’œuvre et nouveaux résidents. Par la suite, la population augmente peu, et ce jusque dans les années 1960, décennie durant laquelle on assiste à un accroissement du nombre d’habitants très significatif. La cause de cette envolée démographique est principalement due au développement de la métropole nantaise et au phénomène de périurbanisation. De plus, dès son entrée au sein de la communauté urbaine de Nantes en 2001 (rebaptisée Nantes Métropole en 2004), Le Pellerin affiche un taux de croissance sans précédent. En effet, la commune dépasse les 5 000 habitants très récemment, bien que sa surface urbanisée ne dépasse pas 4 % de sa superficie totale, composée en très grande partie de zones marécageuses.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
En 1654, deux foires annuelles sont créées par le Roi Louis XIV, place du Champ de Foire, ainsi qu’un marché hebdomadaire sur l’actuelle place de la Mairie. Les premières foires aux bêtes sont instaurées dès 1785, mais sont supprimées quatre années plus tard, avant d’être rétablies en 1820. On en compte cinq par an : elles se déroulent le 21 janvier, le 5 mars, le 5 avril, le 26 août et le 5 novembre. En 1952, la première foire-exposition se déroule place de la Bascule, actuellement place du Commandant l’Herminier. L’année suivante, ce sont les premiers comices agricoles de la commune, qui perdureront jusqu’en 1965.
Au XVIIe siècle, le port du Pellerin est un avant-port majeur de Nantes, comme Paimboeuf. Pourvu d’une rade plutôt bien abritée, de nombreux chantiers de navires vont ainsi s’implanter tout le long de la berge. Son activité perdure jusqu’au siècle suivant, lorsque les quais sont reconstruits en 1838. Trois décennies plus tard, quelques capitaines et notables de la région font construire, le long de la Loire, de grandes et belles demeures d’armateurs.
Au XIXe siècle, Le Pellerin exporte principalement du vin, du vinaigre, du bétail mais aussi du foin pour les colonies. Au début du siècle suivant, le passage de la Loire est assuré par les premiers bacs à vapeur et à chaînes, qui transportent voitures et bétail. Ils seront remplacés au milieu de ce même siècle par des bacs amphidromes, qui ont la particularité de pouvoir se déplacer aussi bien en avant qu’en arrière.