Legé
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
Legé |
Maire actuel : |
Thierry Grassineau (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Sud Retz Atlantique |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
63,32 km² |
Nombre d’habitants : |
4 606 (2017) |
Code INSEE : |
44 081 |
Gentilé : |
Legéens / Legéennes |
Devise : |
Territoire :
En 1863, une partie des communes de Grands-Landes et de Les-Lucs-sur-Boulogne sont rattachées à la commune de Legé.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Basses Marches (Marches communes du Poitou et de la Bretagne) |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
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Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
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District : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Clair Alexis Francheteau |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Legé (1790-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
En raison de sa situation particulière dans les Marches communes du Poitou et de la Bretagne, la commune de Legé a changé de nombreuses fois de circonscriptions religieuses.
Diocèse : |
Diocèse de Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Diocèse de Nantes (Vers 850-XIe siècle) Diocèse de Poitiers (XIe siècle-1317) Diocèse de Luçon (1317-1801) Diocèse de Nantes (1801-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Archidiaconé de Thouars (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-XIe siècle) Archidiaconé de Thouars (XIe siècle-1317) Archidiaconé d’Aizenay (1317-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Montaigu (1ère moitié du IVe siècle- Vers 850) Doyenné de Retz (Vers 850-XIe siècle) Doyenné de Montaigu (XIe siècle-1790) Canton de Legé (1790-1939) Doyenné de Legé (1939-1968) Zone Lac – Secteur Legé (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Legé (1988-1992) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert / Legé (1992-2004) Zone pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Legé (VIe siècle-2004) Saint-Philbert-et-Saint-Jacques-sur-Logne (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Prieuré Saint-Laurent-de-Fougère, dépendant de l’abbaye augustine de Nieul-sur-l’Autize en Vendée |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Seigneurie de La Bénate |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Rainald Agnel de Benasta (1152) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Clément Alexandre de Brie, marquis de Serrant, duc de Retz (1790) |
Châtellenie de Vieillevigne Elle a appartenu aux familles issues du pays de Retz suivantes : Machecoul, la Lande et Leclerc de Juigné. |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Au bourg de Vieillevigne |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Jean Gastineau (1359) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Leclerc de Juigné (1790) |
Châtellenie du Bois-Chevallier |
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Date de constitution : (approximativement) |
XVIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Hugues-Olivier Chevallier, Conseiller au Présidial de Nantes (1666) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Charles Jean Louis Chevallier (1749) |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Legé désignerait un ancien domaine gallo-romain fondé vers le IIe ou le IIIe siècle après Jésus-Christ. Il est formé du nom du propriétaire du domaine, un nom latin, Laevius, suivi d’une terminaison gauloise, -iacos, latinisée en –iacum. Ceci a donné Laeviacum qui veut dire : le domaine de Laevius.
Par la suite, la prononciation et l’orthographe ont évolué pour donner Legiacum vers le XIIe siècle, puis Legeium au XIIIe siècle. En même temps, on voit apparaître dans les textes anciens, le nom populaire en français sous la forme de Letge (XIIe siècle), puis de Legé, forme actuelle, attestée dès le début du XVe siècle.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Moyen Âge
Une première église dont des colonnes mérovingiennes ont été retrouvées est construite, dit-on, par le moine Philibert vers le VIIe siècle, envoyé par Ansoald, l’évêque de Poitiers.
Au cours du XIe siècle, les seigneurs poitevins font reculer la limite des territoires bretons, et Legé se trouve placé à la frontière de deux provinces avec le statut de Marche commune de Bretagne et de Poitou, et revient au diocèse de Poitiers. À cette même époque, la paroisse de Legé change de patronage et se retrouve sous celui de l’abbaye de Déols, proche de Châteauroux.
Au XIIe siècle, le prieuré Saint-Laurent-de-Fougère (ou Fougeray) est créé par les moines augustins de Nieul-sur-l’Autize en Poitou. Peu de temps après, c’est au tour du prieuré Sainte-Madeleine de la Péranche d’être créé par les moines bénédictins de l’abbaye de Saint-Jean-d’Orbestier, fondée en 1107 par Guillaume, comte de Poitou et duc d’Aquitaine.
En 1317, le diocèse de Poitiers est démembré par le pape Jean XXII. Le doyenné de Montaigu, dont la commune de Legé fait partie, est alors rattaché au diocèse de Luçon nouvellement créé.
Période moderne
Au début du XVIe siècle, l’église de Legé est construite sur l’emplacement d’une première qui avait vraisemblablement été édifiée au VIIIe siècle. Elle est incendiée un demi-siècle plus tard en 1562, année durant laquelle environ 400 personnes sont massacrées par les Protestants pendant les guerres de Religion.
Le 13 avril 1622, le roi Louis XIII couche à Legé dans une maison face à l’église. Le lendemain, il assiste à la messe. Il était à la tête de 7 000 hommes venus combattre les forces protestantes du duc de Soubise.
Période contemporaine
En vertu de la Constitution civile du Clergé (1790), Legé aurait dû appartenir au diocèse de Nantes, ce qui ne put se réaliser en raison de la guerre de Vendée. Ce sera chose faite à partir du Concordat de 1801.
Legé fut un haut lieu des guerres de Vendée en 1793-1794. En effet, la commune est marquée par la prise du bourg et le massacre d’un bataillon républicain par les Vendéens. De plus, la commune accueille le général Charette et son état-major. Enfin, la reprise de Legé par les Républicains engendre un massacre de la population civile. Environ 400 personnes sont tuées.
En 1863, le territoire s’agrandit avec l’intégration des communes de Grand’Landes et de Les-Lucs-sur-Boulogne en Vendée.
Pendant la Première Guerre mondiale, un hôpital militaire est installé dans l’ancien couvent des Visitandines, construit en 1900.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
XIe siècle : Legé fait partie des Marches communes entre la Bretagne et le Poitou, et dépend du diocèse de Poitiers.
XIIe siècle : installation de deux prieurés poitevins, le prieuré Saint-Laurent-de-Fougère et le prieuré Sainte-Madeleine de la Péranche
1317 : la paroisse est rattachée au diocèse de Luçon
11 mars 1793 : début de l'insurrection. 25 ou 26 victimes lors d'un affrontement entre Patriotes et Insurgés.
1801 : la paroisse de Legé dépend du diocèse de Nantes et du département de la Loire Inférieure.
1863 : agrandissement de la commune avec le rattachement d’une partie des communes vendéennes, Grand’Landes et Les-Lucs-sur-Boulogne.
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
La population augmente entre les années 1856 et 1866 car la commune absorbe une partie des communes de Grands-Landes et les-Lucs-sur-Boulogne en 1863. Au début du XXe siècle, elle diminue avec les guerres mondiales qui engendrent de nombreuses pertes humaines. Le nombre d’habitants augmente à partir des années 1970 en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Economie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Legé dépend au XIIe siècle de l’abbaye de Déols (du diocèse de Bourges) dans l’Indre. Elle était située sur le parcours d’une ancienne route du sel contrôlée par les moines de Déols qui partaient de la baie de Bourgneuf vers le diocèse de Bourges.
Comme de nombreuses communes du pays de Retz, Legé connait une culture vivrière où coexistent l’élevage (surtout de bovin) et les cultures essentiellement céréalières, de pommes de terre et de vigne.
Fin XIXème, début XXème siècle l’arrivée de chemin de fer reliant Legé à Nantes (1898-1935) puis à la Vendée (1904-1939) facilitent les échanges et dynamise l’économie locale.
Aujourd’hui, il s’agit toujours d’une commune rurale à vocation agricole. Elle compte 40 exploitations aux productions variées : élevage bovin (viande et lait) et hors sol (volaille, porc), céréales mais aussi viticulture.