La Plaine-sur-Mer
Pour l’histoire de Préfailles postérieure à 1908, consulter la carte d’identité de Préfailles.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
La Plaine-sur-Mer |
Maire actuel : |
Séverine Marchand (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Pornic Agglo Pays de Retz |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Saint-Nazaire |
Canton : |
Pornic |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
16,39 km² |
Nombre d’habitants : |
4018 (2014) |
Code INSEE : |
44126 |
Gentilé : |
Plainais / Plainaises |
Devise : |
Territoire :
La commune de La Plaine-sur-Mer cède la commune de Préfailles en 1908.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Bretagne |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Nantes |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Paimboeuf (1704-1789) |
District révolutionnaire : |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
Joseph Thébaud |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Pornic (1793-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Pornic (1790-1939) Doyenné de Pornic (1939-1968) Zone Côte – Secteur Pornic (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Côte Sud (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
La Plaine (1248-2004) Saint-Gildas-de-la-Mer (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
D’autres seigneuries pouvaient posséder des territoires qui font aujourd’hui partie de la commune. Nous les citons simplement.
Châtellenie de la Guerche |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Alain de la Guerche (1040) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Hilarion-François de Chevigné du Boischollet (1775) |
Châtellenie de la Suze |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Catherine de Machecoul (1366) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Châtellenie de La Plaine |
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Date de constitution : (approximativement) |
XIVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Robert de Brochereul, chancelier de Bretagne (1396) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Seigneurie de Cens |
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Date de constitution : (approximativement) |
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Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
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Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Albert de Ruais (1679) |
À la fin du XVIIe siècle, la châtellenie de Pornic possède quelques fiefs sur le territoire de La Plaine-sur-Mer.
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Dans un premier temps, le sens du mot « plaine » désigne un plateau dégagé, un terrain plat. En effet, son nom proviendrait du mot latin plana, qui signifie « pays plat ».
L’étude des cartes nous révèle l’évolution de la graphie du nom de la commune. Ainsi, on voit apparaître les noms de La Pleine (1287), La Plene (1554) et même La Plume (1634). Ces noms amènent à une autre hypothèse selon laquelle ils ne seraient pas dérivés du mot « plaine », mais du vieux français « palaine », qui désigne des terres peu valeureuses et vides. Enfin, la commune a également un nom en gallo, La Plaènn, et un nom en breton, Plaen-Rez.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Préhistoire
Tout le long de la côte de Jade, de nombreux mégalithes (dolmens, menhirs et allées couvertes) ont été découverts. Cependant, seuls deux d’entre eux se situent sur le territoire de la commune de La Plaine-sur-Mer : le dolmen du Moulin de la Guerche et le menhir de la Piraudière. Ainsi, il est délicat d’émettre avec fermeté l’idée selon laquelle des populations sédentaires se seraient installées au cours de la période préhistorique.
Antiquité
Des recherches archéologiques ont mis au jour des vestiges d’habitats gaulois ainsi que des fours à sel, datés du VIIIe au IVe siècle avant J-C. On peut affirmer qu’un phénomène de sédentarisation sur la commune de La Plaine s’est effectué au cours de l’Antiquité tardive, car le village se constitue autour d’une église paléochrétienne, érigée vers le IIIe siècle de notre ère. En outre, des fouilles récentes ont permis de découvrir un monastère primitif, ainsi qu’une nécropole datant de l’époque mérovingienne.
Moyen Âge
Au VIe siècle, l’invasion normande touche la commune de La Plaine et engendre la destruction du monastère. Vers l’an mil, une église est édifiée un kilomètre au sud de l’actuel bourg à l’emplacement d’un temple de l’époque gallo-romaine. Elle est fondée par les moines de Geneston et est sous la direction de l’abbaye Sainte-Marie de Pornic. En 1248, on assiste à la création de la paroisse de La Plaine, suite à son détachement de celle du Clion devenue trop vaste, au même titre que celle de Saint-Michel, désormais indépendante.
Période moderne
Le clocher de l’église est érigé au cours du XVIe siècle, puis reconstruit trois siècles plus tard en raison de son délabrement avancé. Il se présente sous la forme d’une tour quadrangulaire, dont la flèche servit d’amer pour la navigation, jusqu’à la construction du sémaphore de la pointe Saint-Gildas en 1862. Au XVIIIe siècle, une station thermale de taille modeste ouvre ses portes au village de Quirouard, sur la future commune de Préfailles.
Période contemporaine
Au cours des XIXe et XXe siècles, la paroisse de La Plaine voit s’affirmer deux villages en plein essor démographique, commercial et touristique : Préfailles et Le Cormier. Le village de Préfailles jouit d’une réputation de « station thermale » grâce à la découverte en 1774 d’une source d’eau ferrugineuse à proximité du hameau de Port Meleu. D’autre part, le village du Cormier se développe suite à l’arrivée du train sur la commune de La Plaine. La ligne de Nantes à Saint-Michel, inaugurée le 20 août 1906, passe par Pornic et effectue une halte au village du Cormier. Le développement de ces deux pôles conduit à la prise d’indépendance de Préfailles qui devient une commune le 21 février 1908.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
Vers 1000 : Édification d’une église à proximité du bourg actuel de la commune.
1248 : Création de la paroisse de La Plaine, suite à son détachement de celle du Clion.
1774 : Découverte d’une source naturelle d’eau ferrugineuse au village de Préfailles.
20 août 1906 : Arrivée du train sur la commune, avec une halte au village du Cormier.
21 février 1908 : Indépendance du village de Préfailles, qui devient commune à part entière.
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :

La population diminue entre 1793 et 1800 à cause des guerres de Vendée qui engendrent de nombreuses pertes humaines. Elle se stabilise tout le reste du XIXe siècle. Elle chute au début du XXe siècle en raison de l’indépendance du village de Préfailles, qui devient commune en 1908. Elle se stabilise avec le développement du tourisme et de la côte, avant d’augmenter fortement à partir des années 1950. Au cours de la première décennie du XXIe siècle, le nombre d’habitants augmente de près de 50 %, affichant ainsi une des hausses de la population les plus fortes de tout le pays de Retz.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Dès la fin du XIXe siècle, près de 90 % de la population locale est composée de cultivateurs et de vignerons, le reste étant des marins et des pêcheurs. En effet, le commerce repose sur le travail de la terre, fertilisée grâce au goémon récolté sur la plage à l’aide de charrettes tirées par des chevaux ou des bœufs. Le port du Cormier, le seul entre Pornic et Paimboeuf (environ quarante-cinq kilomètres de côtes entre les deux), permettait l’exportation d’engrais, de sel et de blé.
Au début du XXe siècle, la commune assiste au développement du tourisme. Ce phénomène s’explique par la découverte un siècle plus tôt d’une source d’eau ferrugineuse, située au village de Préfailles. Cette « eau minérale naturelle gazéifiée » est décrite par certains comme une eau soignant les anémiques, les chlorotiques et les fiévreux. Ainsi, une station thermale ouvre ses portes et le village de Préfailles devient une station balnéaire renommée à l’échelle régionale. Celle de La Plaine-sur-Mer ne sera créée que plus tard, en 1955, et ne connaîtra pas le même engouement que sa voisine.
Initialement, la commune possède sept plages de natures et de tailles diverses et variées sur les quatorze kilomètres de côtes qui l’entourent. En effet, on compte trois plages de rochers (Port-Giraud, Le Ménigou et Mouton), deux plages de sable fin (Le Cormier et La Tara) et deux plages de sable fin bordées de rochers (La baie du Nid et La Prée). Chaque plage a sa spécialité, comme les palourdes de La Prée, les coques de La Tara ou encore les moules de Port-Giraud.
La commune de La Plaine-sur-Mer est connue pour la culture des moules, appelée mytiliculture. Les critères à prendre en compte pour une culture prospère sont précis : une eau pas trop salée et des courants perpétuels de vitesse moyenne. Ces caractéristiques correspondent à l’embouchure d’un fleuve, c’est pourquoi l’on trouve de nombreux sites sur la côte de Jade.