La Montagne
Pour l’histoire de La Montagne antérieure à 1877, consulter la carte d’identité de Saint-Jean-de-Boiseau.
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
La Montagne |
Maire actuel : |
Fabien Gracia (2020-2026) |
Communauté de communes : |
Nantes Métropole |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Brevin-les-Pins |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
3,64 km² |
Nombre d’habitants : |
6 135 (2015) |
Code INSEE : |
44 101 |
Gentilé : |
Montagnards / Montagnardes |
Devise : |
Territoire :
La commune de La Montagne est créée en 1877 à la suite d’une scission de celle de Saint-Jean-de-Boiseau.
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
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Intendance / Généralité (Administratif) : |
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Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
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District révolutionnaire : |
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Nom du premier maire : |
Jean Violin (1877-1896) |
Arrondissement : |
Paimboeuf (1877-1926) Saint-Nazaire (1926-1976) Nantes (1976-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Le Pellerin (1877-2015) Saint-Brévin-les-Pins (2015-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Nantes (1877-aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Arrondissement de Paimboeuf (1868-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé de Nantes (1968-1975) |
Climat / doyenné : |
Canton du Pellerin (1868-1939) Doyenné du Pellerin (1939-1968) Zone Nantes-Ville – Secteur Basse-Loire-Sud (1968-1999) Zone Nantes-Ville – Secteur Lac Sud-Loire (1999-2004) Zone Pastorale Nantes-Sud (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
La Montagne (1868-2004) Saint-Joseph-de-la-Vallée (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
Le nom de la commune est issu de l’imaginaire d’Aristide Demangeat, fils cadet de l’ex-directeur de l’Arsenal d’Indret. Il fit construire vers 1840 une demeure bourgeoise entourée d’un parc qu’il baptisa « Villa La Montagne ». Le village qui se constitue autour se nomme tout simplement La Montagne. Cette habitation abrita la mairie jusque dans les années 1990.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Période contemporaine
La constitution de la commune de La Montagne émane de la volonté des habitants du village de construire une nouvelle église. En effet, ils dépendent de la paroisse voisine de Saint-Jean-de-Boiseau, dont l’église est éloignée de trois kilomètres. Pour s’y rendre, les habitants devaient emprunter des chemins dangereux. Le décret du 4 avril 1865 acte la construction de cette église, financée par une souscription du vicaire de Saint-Jean-de-Boiseau, l’abbé Chauvin. La nouvelle paroisse de Notre-Dame de La Montagne est officiellement fondée en avril 1868, le curé étant l’abbé Chauvin. Quatre ans plus tard, la volonté de donner à La Montagne son indépendance en tant que commune à part entière se fait de plus en plus ressentir. C’est ainsi qu’en 1877, la naissance officielle de La Montagne est enregistrée, moins de dix ans après la création de la paroisse. En 1894, il fut décidé d’agrandir l’église, devenue trop petite. Des travaux d’agrandissement furent ainsi entrepris trois ans plus tard. Après de nombreux remaniements, les travaux s’achèvent définitivement en 1956.
Au cours de la Première Guerre mondiale, l’arsenal d’Indret compte de nombreux Montagnards dans ses effectifs, principalement des femmes, les hommes étant partis au conflit. C’est également le cas lors de la Seconde Guerre mondiale. Cependant, les ouvriers sont principalement des immigrés issus d’Afrique du Nord (algériens, marocains, tunisiens…) ou d’Indochine.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
1868 : fondation de la paroisse de La Montagne
1877 : indépendance de la commune de La Montagne
1897 : travaux d’agrandissement de l’église, bénie l’année suivante
1956 : fin des travaux de l’église du XIXe siècle
2015 : la population de la commune dépasse les 6 000 habitants
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
La population augmente durant la fin du XIXe siècle. Elle diminue entre 1911 et 1921 en raison de la Première Guerre mondiale qui engendre de nombreuses pertes humaines. Elle augmente de nouveau avec la présence des usines à Indret ainsi que l’augmentation constante de la main-d’oeuvre. Elle s’accentue à partir des années 1960 en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation. Bien que La Montagne soit la deuxième plus petite commune du pays de Retz (derrière Paimboeuf et ses 2 km²), sa population dépasse les 6 000 habitants en 2015.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Dans la commune de La Montagne, on compte plusieurs hameaux qui ont chacun leur propre économie. Au lieu-dit de la Roche-Ballue, au nord-est de la commune, subsistent les vestiges d’un petit port de l’époque gallo-romaine, construit en bordure du fluvius Liger (Loire). Ce village est le plus important de la future commune du XIVe siècle et jusqu’au XIXe siècle.
Au lieu-dit du Chat-qui-Guette, on trouve les Carrières de la Garenne. Exploitées depuis le début du XIXe siècle, la pierre issue de ces dernières est utilisée en grande partie pour la maçonnerie, le reste étant réservé pour l’entretien de la voirie après broyage. Ces carrières cessent leur activité juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale.
À la fin du XIXe siècle, le phylloxéra fait des ravages sur les plants de vigne de la commune. Une solution est alors apportée : greffer les sarments sains sur des plants résistants, d’origine américaine.
En 1777, une fonderie de canons se construit sur le territoire de la future commune d’Indre, sous la direction de William Wilkinson, fondeur anglais. Elle se situe sur la rive droite de la Loire, mais l’arsenal se situe sur la rive gauche, sur l’île d’Indret. Cette position est stratégique, car il est nécessaire d’utiliser la force de l’eau pour forer les canons : un moulin à marée est construit l’année suivante. Durant tout le XIXe siècle, l’économie du village de La Montagne est affectée par cette industrie, car il est limitrophe de l’île d’Indret. De nombreux Montagnards travaillent dans cette usine, jusqu’à sa fermeture en 1950. Néanmoins, les décennies suivantes, l’usine se reconvertit dans la propulsion nucléaire. Au début des années 2000, l’usine est une unité de production de la DCNS (Direction des Constructions Navales et expertise des Services), devenue Naval Group en 2017. Acteur majeur de la filière navale, le Naval Group est présent dans une dizaine de pays dans le monde, comme l’Arabie Saoudite, le Brésil, le Canada, la Malaisie ou encore Singapour.