La Limouzinière
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune : |
La Limouzinière |
Maire actuel : |
Frédéric Launay (2020-2026) |
Communauté de communes : |
CC de Grand Lieu |
Département : |
Loire-Atlantique |
Arrondissement : |
Nantes |
Canton : |
Saint-Philbert-de-Grand-Lieu |
Région : |
Pays de la Loire |
Superficie : |
29,5 km² |
Nombre d’habitants : |
2 373 (2014) |
Code INSEE : |
44 083 |
Gentilé : |
Limouzins / Limouzines |
Devise : |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) : |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) : |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Machecoul (1704-1789) |
District : |
Machecoul (1790-1795) |
Nom du premier maire : |
François Poydras(1790) |
Arrondissement : |
Nantes (1800-aujourd’hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
La Limouzinière (1790-1801) Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1801-aujourd’hui) |
Entités religieuses :
Diocèse : |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850 – aujourd’hui) |
Archidiaconé : |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Rural (1965-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat : |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1790-1939) Doyenné de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1939-1968) Zone Lac – Secteur Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (1988-1992) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Philbert / Legé (1992-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse : |
Notre-Dame-de-la-Limouzinière (première mention connue au XIe-2004) Saint-Philbert-et-Saint-Jacques-sur-Logne (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye : |
Prieuré du Guignaud (Guiniau), de l’ordre de saint Augustin, relevant de l’abbaye de Nieul-sur-l’Autize |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que la seigneurie et chastellenie de la Benâte, et deux seigneuries vassales : Chaffault et La Touche. La commanderie du Temple avait des droits sur quelques pièces de terre.
Seigneurie de La Benâte |
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Date de constitution : (approximativement) |
Fin XIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…)
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Haute, basse et moyenne justice
Elle avait des droits sur une quarantaine de villages de Saint-Philbert qu'elle faisait administrer par un sergent féodé |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Guillaume de Clisson (fin XIIe) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie :
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Marquis de Brie-Serrant, duc de Retz (1789) |
Seigneurie du Chaffault de la Limouzinière |
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Date de constitution : (approximativement) |
Milieu du XIIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute, moyenne et basse justice à l’origine. Fin XVIIIe siècle : basse justice. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Sevestre Ier du Chaffault (1250) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Joseph Charles Gazet de la Noë |
Seigneurie de La Touche-Limouzinière |
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Date de constitution : (approximativement) |
Premier quart du XIVe siècle. Élévation en châtellenie en 1556. |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute, moyenne et basse justice. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
Château de la Touche |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Robin Ier de la Touche, mariage avec Isabeau de l’Estang (1312) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Henri-Louis de Rohan, prince de Guéméné |
Chronologie
Toponymie et première mention écrite de la commune :
La Limouzinière apparaît dans les écrits pour la première fois, dans une nomenclature d’églises dépendant de l’abbaye de Tournus, dans laquelle il est indiqué que l’église de la Limouzinière fut donnée autrefois à saint Philibert, par des hommes riches et bienfaisants.
L'abbé Brunellière, auteur d'une histoire de La Limouzinière, avance comme origine le nom bas-latin elemosineria signifiant « aumônerie », transcrit Limonizeria en 1119. Néanmoins la dénomination la plus ancienne connue, Lemovicina, en 1059, suggère une origine plus ancienne qui serait le nom d'une peuplade gauloise, les Lemovices Armoricains, originaires de la région de Limoges.
Petite description chronologique de l’histoire de la commune :
Moyen Âge
Le site de la Limouzinière est peuplé avant même la venue des premiers évangélisateurs, à l'aube du Moyen-Âge. L'avènement de la féodalité voit la mainmise des seigneurs de la Bénâte sur le territoire qu'ils concèdent en fiefs aux seigneurs du Chaffault et aux seigneurs de La Touche. Aux Chaffault on doit la paroisse, autour de l'église qu'ils fondent sous l'autorité des moines philibertins.
Période moderne
La famille de la Touche-Limouzinière comprend bientôt en son sein de grands personnages qui sauront gagner les faveurs de la cour royale; d'où vient l'autorisation, en 1556 d'élever un château avec "douves, pont-levis, créneaux et machicoulis". Là se réunit la population pour la rédaction du cahier de doléances, en 1789.
Le territoire connait l'insécurité due aux guerres de religion. Les seigneurs du Chaffault ont embrassé la Religion Réformée. Les Protestants tiennent la place forte de Montaigu en 1579 et harcèlent le pays. Un écrit nous est parvenu relatant le passage à la Limouzinière en 1580, d'une troupe de 22 cavaliers armés se rendant vers Machecoul.
Période contemporaine
La commune participe dès le premier jour au soulèvement du 10 mars 1793. Les révoltés sollicitent Joseph Gazet de la Noë, dernier seigneur du Chaffault et résidant en son manoir de la Noë, pour se mettre à la tête de leur rassemblement.
La commune ne se relève pas avant 1830. Le sieur Cormier, ancien ingénieur des Ponts & Chaussées est alors nommé maire, et Félix Davy-Desnaurois continue son action en 1840 et jusqu'en 1870 : les chemins et les routes sont rétablis et calibrés, les ponts refaits; les maisons du bourg sont restaurées ou reconstruites. Les haines nées de la guerre civile s'estompent.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
3 octobre 1588 : courte halte d'une nuit du futur roi Henri IV, reconquérant son royaume, venu par étapes de La Rochelle et allant faire le siège de Beauvoir, après avoir renoncé à prendre Machecoul
1683 : visite du grand archidiacre de Nantes. Le recteur se plaint "qu'il se met tant d'enfants et de personnes dans le sanctuaire, qu'à peine les prêtres se peuvent acquitter de leur" fonctions"
10 février 1794 : la Terreur frappe durement la Limouzinière ; dans le bourg, les "colonnes infernales" massacrent plus de cent bonnes gens près de l'église.
18 novembre 1923 : inauguration du monument aux morts sur la place du Bourg, énumérant 85 morts pour la France.
Caractéristiques économiques et sociales :
Dénombrements / démographie :
La population augmente faiblement mais continument pendant le XIXe. La courbe de démographie accuse les pertes humaines de la Grande Guerre puis l'exode rural. Tombée en dessous de 1200 âmes dans les années 1970 la population repart vivement à la hausse avec les emplois créés sur place par l'entreprise "Pilote" et surtout par l'arrivée de jeunes rurbains souhaitant devenir propriétaires d'un logement à un prix abordable.
Économie locale d’hier et d’aujourd’hui:
Commune typiquement rurale, la Limouzinière connait avec la mécanisation dans l'agriculture le regroupement des terres, mais de façon moins rapide du fait de la place encore importante des vignes. Des investissements lourds poussent les exploitants restants vers des surfaces de plus en plus étendues. Dans les décennies récentes de belles exploitations viticoles s'affirment et portent haut la renommée de la commune.
Les petits commerces et les artisans, naguère encore nombreux, disparaissent rapidement, anéantis par la grande distribution et l'usage immodéré et corollaire de la voiture. En 2019 la boulangerie ferme et il ne reste plus que la "supérette", un café-restaurant et un magasin de produits pour l'agriculture.
Entreprise Pilote : Au début des années 1960 les vacanciers qui sillonnent les routes de France pestent contre ces "caravanes" qui ralentissent la circulation. Néanmoins ce mode de vacances en toute liberté dans la nature va séduire de plus en plus les amateurs de camping. C'est dans ces conditions qu'André Padiou va construire sa caravane dans l'atelier de menuiserie de son père. Les demandes ne tardent pas à affluer et père et fils fondent une société en 1962. Ils s'installent à proximité immédiate du bourg et en 1978 débordent de leur enclos à l'assaut des pâturages avoisinants sur lesquels ils bâtissent l'usine actuelle. C'est une manne pour la commune qui en tire le quart de ses ressources. Et c'est une source d'emplois inespérée pour tout le pays alentour. Un nouveau produit progresse avantageusement, le camping-car, copié des U.S.A mais à l'échelle de notre réseau routier. Le succès est assuré. Bien sûr il y aura aussi des "charettes" de licenciés, mais les chiffres sont là maintenant prouvant la vitalité de l'usine Pilote : 4000 camping-cars par an, 20% du marché national, une implantation prometteuse à l'étranger et 400 ouvriers et employés plus les intérimaires. L’usine est agrandie à l’été 2017.