Chauvé
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune |
Chauvé |
Maire actuel |
Pierre Martin(2020-2026) |
Communauté de communes |
Pornic Agglo Pays de Retz |
Département |
Loire-Atlantique |
Arrondissement |
Saint-Nazaire |
Canton |
Pornic |
Région |
Pays de la Loire |
Superficie |
40,98 km² |
Nombre d’habitants |
2 699 (2014) |
Code INSEE |
44 038 |
Gentilé |
Chauvéens / Chauvéennes |
Devise |
« Tous unis » |
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) |
Bourgneuf (1704-1789) |
District révolutionnaire (crée en 1790 et supprimé en 1795) |
Paimboeuf (1790-1795) |
Nom du premier maire |
Louis Lemeusnier des Graviers, par ailleurs, seigneur de la Rigaudière (1790-1791) |
Arrondissement |
Paimboeuf (1800-1926) Saint-Nazaire (1926-aujourd’hui) |
Canton |
Arthon (1793-1801) Saint-Père-en-Retz (1801-2015) Pornic (2015-aujourd'hui) |
Entités religieuses :
Diocèse |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Paimboeuf (1790-1939) Archiprêtré de Paimboeuf (1939-1968) Archidiaconé Sud (1968-1975) |
Climat / Doyenné |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Saint-Père-en-Retz (1790-1939) Doyenné de Saint-Père-en-Retz (1939-1968) Zone Côte – Secteur Paimboeuf (1968-1988) Zone Pays de Retz – Secteur Saint-Père-en-Retz (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse |
Chauvé ( ?-2004) Saint-Vital-en-Retz (2004-aujourd’hui) |
Droits monastiques sur la paroisse et/ou présence d’un prieuré ou une abbaye |
Prieuré du XIIe siècle, dépendant de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon. Prieuré de Haute-Perche, dépendant des augustins de Sainte-Marie. |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
Seigneurie de la Rigaudière |
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Date de constitution |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
Château de la Rigaudière / Manoir de la Rigaudière |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
Pierre Heaume (1429-1461) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
Louis Lemeusnier des Graviers (1770-1789) |
Seigneurie Bois-Joly |
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Date de constitution |
XVe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
La juridiction s’étend sur Chauvé, le Clion et Saint-Père-en-Retz. |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
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Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
Pierre d’Acigné (1398) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
Marie-Henriette Simon de la Carterie, dame de la Rouaudière et de Créviac (1784) |
Chronologie simplifiée dont 1ère mention de la commune
Selon les sources, il existe plusieurs hypothèses concernant l’origine du nom de Chauvé. La première mention écrite est issue du cartulaire de l’abbaye Saint-Sauveur de Redon, en 1100, sous le nom de Chialvahe. Ce mot est d’origine gauloise et suppose une occupation plus ancienne du territoire. La deuxième suppose une origine brittonique du mot calleva, signifiant bois. La commune se situe, en effet, à côté de la forêt du Princé, ce qui pourrait correspondre. La dernière est d’origine gallo-romaine. Chauvé serait issu du latin calvacu, signifiant chauve et désignerait alors un riche propriétaire terrien de l’époque gallo-romaine. Mais il n’y a pas de traces archéologiques connues d’une possible villa gallo-romaine sur la commune.
Par ailleurs, on peut préciser que la commune a changé de nom au cours de la période révolutionnaire, pour s’appeler temporairement Haxo-les-Landes.
Préhistoire
Chauvé est l’une des communes du pays de Retz où l’on trouve le plus de menhirs. Ces mégalithes en grès, élevés aux alentours de 3500 ans avant J.-C., attestent d’une occupation humaine du territoire au néolithique. Certaines ont la particularité d’être encore sur leurs cales de levage.
Antiquité
Seule la toponymie du lieu, qu’elle soit d’origine gauloise ou gallo-romaine, atteste d’une occupation du sol dans l’Antiquité. Il n’existe malheureusement pas de traces archéologiques connues sur cette commune à ce jour.
Moyen-Âge
Vers l’an 1000, le pago Chialvahé, c’est à dire pays de Chauvé, est sous la tutelle du château fort du Migron et du vicomte Fredur. Son fils, Droaloi s’allie avec l’abbé de Saint-Sauveur de Redon. Son petit-fils, Hurvodius leur fait don peu de temps avec sa mort, des biens qu’il a obtenu par héritage.
Au XIIe siècle, Chauvé est un prieuré dont dépend une chapelle dédiée à Saint-Germain, un saint particulièrement vénéré chez les moines celtes et bretons.
Aux siècles suivants, les seigneuries se multiplient au fil des successions et démembrement. Entre le XIIIe et le XIVe siècle, le seigneur du Bois Joly fonde l’église paroissiale sur l’emplacement approximatif de l’édifice actuel, et choisit comme saint patron, saint Martin de Tours.
Période moderne
Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, trois familles nobles habitent dans la commune de Chauvé : les Lelong de Ranlieu, les Bercy au château de Terre-Neuve et les Lemeusnier des Graviers au château de la Rigaudière.
Période contemporaine
Chauvé est l’une des premières communes du pays de Retz à se révolter lors des soulèvements des 9 et 10 mars 1793.
Une école presbytérale est créée en 1822 par Monsieur Dandé, curé de la paroisse, mais elle ferme en 1905.
Le clocher de l’église de Chauvé est bombardé par les Allemands le 14 février 1945.
Dates marquantes de l’histoire de la commune :
Vers 3500 av. J.-C. : installation des mégalithiques préhistoriques dont la pierre des Platennes et la pierre de la Croterie.
XIIIe-XIVe siècle : construction d’une église paroissiale sous le patronage de saint Martin de Tours.
9-10 mars 1793 : soulèvement des habitants, début des guerres de Vendée.
1849 : construction de l’église actuelle.
Janvier-Février 1945 : bombardement de Chauvé par les Allemands. Une partie du clocher de l’église est détruite.
Dénombrements / démographie :
Le nombre d’habitants diminue entre les années 1793 et 1800 suite aux guerres de Vendée. Il reste stable jusqu’au début du XXe siècle. Il diminue ensuite progressivement avec les deux guerres mondiales avant de connaître une nette progression à partir des années 1970, en lien avec le développement de la métropole nantaise et le phénomène de périurbanisation.
Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’économie locale est fortement liée aux métiers du travail du bois : sabotier, charpentier, menuisier, tonnelier et cerclier. Cette spécificité s’explique par la présence à proximité de la forêt de Princé, composée de taillis et haies riches en ormes et en frênes.
À partir la seconde moitié du XVIIIe siècle, une foire annuelle est organisée lors du 11 novembre, jour de la fête patronale de Saint-Martin.
Au milieu du XIXe siècle, c’est au tour de la fabrication de tuiles et de briques de se développer sur la commune. Deux briquetiers sont encore en activité à la toute fin du XIXe siècle. Le nom du lieu-dit la Poterie, est issu de cette activité sur la commune.
Au XXe siècle, les exploitations agricoles diminuent peu à peu. En 1975, l’entreprise de briocherie industrielle, Atlantique productions, plus connue sous le nom de « Brioche Buton » est créée. Elle fonctionne encore aujourd’hui. Depuis les années 2010, la carrière de l’Ennerie est exploitée afin d’extraire du gneiss et de l’amphibolite, utilisés entre autres pour la fabrication du béton.