Bouguenais
Blason et logo
Organisation territoriale, administrative et religieuse
AUJOURD’HUI |
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Nom de la commune |
Bouguenais |
Maire actuel |
Sandra Impériale (2020-2026) |
Communauté de communes |
Nantes Métropole |
Département |
Loire-Atlantique |
Arrondissement |
Nantes |
Canton |
Rezé-1 |
Région |
Pays de la Loire |
Superficie |
31,5 km² |
Nombre d’habitants |
18 675 (2014) |
Code INSEE |
44 020 |
Gentilé |
Bouguenaisiens / Bouguenaisiennes |
Devise |
Ad Alta : « Vers les hauteurs » |
Territoire :
Bouguenais s'étire le long de la Loire aux portes de Nantes. Trois types de reliefs caractérisent la physionomie de la commune : la vallée, le côteau et le plateau.
La vallée, vaste prairie inondée lors des forts coefficients de marée est constituée d'anciennes îles rattachées aux berges. Elle est reliée au plateau par un côteau escarpé. Ce plateau culmine à 25 mètres au-dessus du fleuve. Il est entaillé par quatre vallons dont les ruisseaux conduisent les eaux de ruissellement vers la Loire. Ce sont la Jaguère (au contact de Rezé), le Chaffault, le Bougon et la Caillère.
On distingue deux principaux quartiers : le bourg et les Couëts. Au Moyen Âge et jusqu’à la Révolution, le bourg était le siège de la paroisse Saint-Pierre-de-Bouguenais qui possédait son église. Le lieu-dit les Couëts accueillait alors un important prieuré qui dépendait de l’abbaye Saint-Sulpice de Rennes. Cette distinction de lieu s’est accentuée avec le doublement de la route reliant Nantes à Pornic et la création de la rocade au sud de Nantes. Les deux quartiers ont évolué en deux bassins de vie différents. Outre ces deux pôles la commune comporte de nombreux villages : les Landes, Roche-Balue, Ports-Lavigne, les Bauches du Désert...
Entités administratives laïques :
Sénéchaussée (Judiciaire) |
Nantes |
Intendance / Généralité (Administratif) |
Bretagne |
Subdélégation de l’ancien régime (dépend de l’intendance) : |
Nantes (1704-1789)
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District révolutionnaire |
Nantes (1790-1795) |
Nom du premier maire |
Joseph Deméocq |
Arrondissement |
Nantes (1800-aujourd'hui) |
Canton (ex : une commune a pu changer de canton depuis leur création) |
Bouguenais (1793-1801) Bouaye (1801-1973) Rezé (1973-2018) |
Entités religieuses :
Diocèse |
Poitiers (1ère moitié du IVe siècle-Vers 850) Nantes (Vers 850-aujourd’hui) |
Archidiaconé |
Grand Archidiaconé de Nantes (Vers 850-1790) Arrondissement de Nantes (1790-1939) Archiprêtré de Nantes (1939-1965) Archiprêtré de Nantes-Banlieue (1965-1968) Archidiaconé de Nantes (1968-1975) |
Climat |
Doyenné de Retz (Vers 850-Vers 1400) Climat d’Outre-Loire (Vers 1400-Vers 1600) Climat de Retz (Vers 1600-1790) Canton de Bouaye (1790-1939) Doyenné de Bouguenais (1939-1965) Doyenné de Bouguenais : Notre-Dame-des-Apôtres (1965-1968) Secteur Sud-Ouest : Les Couëts (1965-1968) Zone Nantes-Ville – Secteur Basse-Loire Sud : Notre-Dame-des-Apôtres (1968-1988) Zone Nantes-Ville – Secteur Sud-Ouest : Les Couëts (1968-1988) Zone Nantes-Ville – Secteur Basse-Loire-Sud : Notre-Dame-des-Apôtres (1988-1999) Zone Nantes-Ville – Secteur Lac Sud-Loire : Notre-Dame-des-Apôtres (1999-2004) Zone Nantes-Ville – Secteur Sud-Ouest : Les Couëts (1988-2004) Zone Pastorale Pays de Retz (2004-aujourd’hui) |
Paroisse |
Saint-Joseph-de-la-Vallée – Bourg (?-2004) Notre-Dame-des-Apôtres – Les Couëts (?-2004) Saint-Joseph-de-la-Vallée (2004-aujourd’hui) |
Entités féodales :
Ne sont présentées en détail que les principales seigneuries de la commune (celles ayant leur chef-lieu ou possédant un territoire important sur la commune).
Châtellenie de Bougon |
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Date de constitution |
IXe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute, moyenne et basse justice
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Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc. |
Bourg de Bouguenais |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie : |
Bego ou Begon (840) assassiné et remplacé par Gonfier, comte d’Herbauges (844) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
famille Robineau (1857) |
Le seigneur Bego ou Begon est appelé duc d'Aquitaine dans les Chronicon Namnetense dites Chroniques de Nantes rédigées par un ecclésiastique au XIesiècle.
Le Cornulier nous apprend que "La châtellenie de Bougon en Bouguenais s'étendait sur les paroisses de Saint-Pierre, Saint-Jean-de-Bouguenais et Brains. Sous sa mouvance se trouvaient les seigneuries du Pé, la Trocardière, la Bruandière, la Motte Hallouard, la Basse Motte, etc...
Seigneurie du Chaffault |
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Date de constitution :(approximativement) |
XIIIe siècle |
Droits (haute, basse, moyenne justice…) |
Haute, Basse, Moyenne justice |
Justice : lieu où la justice était rendue, coutume, etc.
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Justice à deux poteaux à Bouguenais et Bouaye |
Premier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
Sévestre du Chaffault (1271) |
Dernier seigneur (ou famille) connu de la seigneurie |
famille Horric de Beaucaire (1836) |
Cette seigneurie a été détenue par la famille Chaurand, armateurs et négociants nantais, de 1753 à la Révolution. Ils possédaient des plantations à Saint-Domingue et la révolution locale les ruine définitivement. Nous leur devons le château aujourd’hui disparu suite à l’acquisition par SAS AIRBUS France, en 2006, pour y construire les 18 000m2 de laboratoires industriels et universitaires du Technocampus Composites EMC2, partie intégrante de l'IRT Jules Verne.
Entre le XVe et le XVIIIe siècle d’autres seigneuries existent sur la paroisse de Bouguenais : la Bauche-Boislève, Beaulieu ou le Bois-de-la-Cour, la Beurrière, le Bois-Jollain, la Bonnière, le Breil-Aigu, la Caillière, la Chabocière, Chèvredent, l’Epronnière, la Hunaudais, la Motte-Hallouard, la Muce, le Pé, le Port-Lavigne, Rezay, la Roche-Ballue, la Roche et la Sangle.
À la fin du XVIIe siècle, les seigneuries suivantes ont des terres sur la paroisse de Bouguenais : châtellenie de Rezé ou de Briord, seigneurie de Rezé et de la Trocardière, seigneurie de la Senègerie et la châtellenie de la Bénate. La commanderie de Saint-Jean possède également quelques prairies.
Bego ou Begon, tué en 844, qui bâtit le vieux Bougon sur la Loire, a donné son nom au lieu. Le toponyme du lieu a beaucoup évolué durant le Moyen Âge. Il est issu du nom de la seigneurie de Bégon. Henri Quilgars nous donne les formes suivantes : Sanctus Petrus de Alba Petra en 1123, Capella de Castro Begonis en 1144, Begonex en 1136, Vicus S. Petri Begonis au XIIe siècle, Sanctus Petrus de Begon en 1278 et S. Petrus de Bouguenaisio. C’est de cette dernière appellation qu’est issu le nom de Bouguenais, que l’on connaît aujourd’hui.
Préhistoire
Antiquité
Des fouilles récentes ont révélé une première occupation humaine de la Sangle à « l’Âge du fer ». Le niveau de la Loire étant plus haut il était facile de transformer l’éperon rocheux en un site défensif. Les archéologues parlent désormais de « l’Eperon barré de la Sangle »
Les érudits du XIXe siècle évoquent les vestiges d’une villa gallo-romaine en contrebas de la motte de Bougon, au lieu-dit La Sangle. Cette propriété appartenait alors à Henri Van Iseghem qui, intrigué par la présence de nombreuses tuiles a fouillé le terrain et décrit des vestiges antiques.
L’histoire antique de Bouguenais est liée à celle de Rezé, alors nommée Ratiatum. Les fouilles récentes y ont révélé l’existence d’un port sur un ancien bras de la Loire. Son activité a sans doute débordé sur le territoire des Couëts tout proche.
Moyen Âge
Période moderne
En 1568, face à la menace protestante, les Carmélites de Notre-Dame des Couëts se réfugient quelques temps à Nantes.
La communauté de religieuses ayant prospéré, il est décidé d’agrandir les bâtiments du couvent. Les travaux se terminent en 1668. En 1685, la chapelle du couvent est ouverte aux paroissiens de Saint-Pierre-de-Bouguenais et de Rezé.
Période contemporaine
Vers 840 : Construction du château et des fortifications, la future « motte de Bougon », par Bego ou Begon.
Vers 1135-1148 : Installation d’un couvent bénédictin au lieu-dit Les Couëts et d’un prieuré de l’ordre des Augustins à la Bouvre.
1477 : Françoise d’Amboise et ses sœurs carmélites remplacent les bénédictines au Couvent des Couëts.
17 septembre 1792 : Le couvent est vendu à un charcutier nantais.
Avril 1794 : Pendant les guerres de Vendée, plus de 200 hommes sont emmenés et fusillés au Château d’Aux (La Montagne) à la suite d’une rafle effectuée dans la totalité de la paroisse.
1854 : Le couvent des Couëts devient un centre d'enseignement. Il l'est resté jusqu'à ce jour.
1875 : Création de la ligne de chemin de fer Nantes/Pornic. Le train traverse le sud de la commune. Une gare est construite entre les bourgs de Saint-Aignan et de Bouguenais. Quelques années plus tard, une halte est aménagée au village des Landes.
Dénombrements / démographie :

Le vin : Depuis le Moyen Âge, la paroisse de Bouguenais semble réputée pour sa production de vin. La qualité du vin est alors médiocre. Durant la période moderne, il est transformé en eau-de-vie aisément exportable. La viticulture a disparu de la commune depuis que l'usine AIRBUS a absorbé le domaine du Chaffault, réputé pour son muscadet AOC.
L'agriculture : Activité principale jusqu'au milieu du XXe siècle, l'agriculture est désormais de type périurbain.
La pêche : En 1397, le duc Jean IV accorde le droit de pêche en Loire aux habitants de Trentemoult et aux paroisses de Saint-Pierre-de-Bouguenais et de Sainte Croix. Les Bouguenaisiens pêchent à la senne, une technique locale de pêche au filet.
L'activité portuaire : Plusieurs petits ports s’égrènent le long de la Loire, Roche-Balue, le bas du Bourg, les Couëts et Port Lavigne. Ce dernier est alors un port actif pour le commerce, la pêche et le transit de marchandises. En 1840, le port du bas du bourg est agrandi à cause d’un flux important de marchandises parmi lesquelles on trouve du vin, du foin, des roseaux, du sable, de la chaux, des briques, des tuiles, du charbon, du bois et de l’engrais. Vers 1880, une cale est construite à Port-Lavigne remplaçant celle du bourg devenue difficilement praticable avec l'envasement de l'étier. Au XXe siècle, il n’y a plus de transit de marchandises, seule subsiste la vente de poissons fraîchement pêchés. Ce phénomène est dû au ralentissement du trafic fluvial sur la Loire et à l’arrivée du chemin de fer en 1875.
Les carrières : Trois importantes carrières de pierres sont ouvertes dès 1909 : les Pontreaux, les Maraichères et Roche-Ballue. Les pierres tirées serviront à l'endiguement de la Basse-Loire, projet mis en place par la Préfecture de Loire-Inférieure en 1869. La carrière des Maraichères est le seul site d'extraction qui subsiste aujourd'hui. La carrière de Roche-Ballue a cessé d'être exploitée en 1977. La municipalité décide en 1997 de la réaménager en site touristique, en lui gardant son aspect sauvage. Un site ornithologique lui est associé. Tandis que la carrière des Pontreaux est devenue un site d'enfouissement.
Les foires : Une foire aux bestiaux existait dans le bourg de Bouguenais. Elle avait lieu le lendemain de la saint Pierre, fin juin. Le maire de Bouguenais en 1808 faisant état des foires de la commune au préfet avançait que « l’établissement de cette foire date des temps reculés ». Elle apparaît encore dans les almanachs paroissiaux de 1911 et de 1912.
Les courses hippiques : Organisées dans la vallée de 1888 à 1971, elles ont lieu le dernier dimanche de juillet après la coupe des foins. L'immense espace dégagé permet de créer une piste de 1200 m et d'aménager des tribunes. Ces courses accueillent de nombreux spectateurs des communes environnantes. Elles sont l'occasion d'animations festives, défilés et attractions foraines dans le bourg.
L'aéronautique : En 1932, un terrain d’aviation est aménagé près du Château de Bougon sur un terrain de 50 ha. C'est la naissance de l’aéroport international Nantes-Château-Bougon rebaptisé Nantes-Atlantique en 1988. Entre temps la superficie du terrain est passée à 340 ha et la voie de chemin de fer qui le bordait est déplacée.
En 1935, la société Bréguet construit une usine d'aviation au Brossais proche de l'aéroport. Elle deviendra un site AIRBUS au centre d'une zone d'industrie de pointe et de centres de recherche comme EMC2 et IRT Jules Verne déployés en majorité sur le Technocampus Composites et le Technocampus Océan.
Les autres activités économiques : L'Université Gustave Eiffel (ex IFFSTAR), créé en 1975 sur 150 ha (de terres agricoles) accueille aujourd'hui 250 chercheurs (sur un effectif de 300 personnes).
Le port à bois de Cheviré (dont une grande partie se trouve sur le territoire de Bouguenais) est la première place de négoce du bois en France.